Dans ce texte extrait de l'ouvrage Questions III, M. Heidegger s'inquiète de voir, à travers de l'indigence de pensée qu'il observe autour de lui, l'homme contemporain changer profondément en même temps que la société.
Quelles sont ces transformations ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? C'est ce à quoi le philosophe tente de répondre dans ce texte.
Selon lui, la pensée qui calcule domine toute activité intellectuelle de l'homme ; cependant, ce n'est pas une caractéristique fondamentale de l'être humain. Au contraire, elle annihile son humanité en l'éloignant de son essence même, c'est-à-dire la méditation.
Il résout par cette thèse la contradiction interne du texte. En effet, dans ces quelques lignes, il définit l'homme comme un être dont l'essence est la méditation qu'il présente comme synonyme de pensée ; pourtant il commence par expliquer qu'il existe deux différents types de pensées qui, sans s'opposer, ne semblent pas compatibles : d'une part la pensée dite calculatrice, d'autre part la pensée méditative.
Au fil du texte, il explicite alors le système de pensée de l'homme contemporain puis il développe la définition des deux types de pensées en transitant par la relation dangereuse qui les unit.
[...] Heidegger, extrait des Questions III Dans ce texte extrait de l'ouvrage Questions III, M. Heidegger s'inquiète de voir, à travers de l'indigence de pensée qu'il observe autour de lui, l'homme contemporain changer profondément en même temps que la société. Quelles sont ces transformations ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? C'est ce à quoi le philosophe tente de répondre dans ce texte. Selon lui, la pensée qui calcule domine toute activité intellectuelle de l'homme ; cependant, ce n'est pas une caractéristique fondamentale de l'être humain. [...]
[...] En effet, Heidegger remarque que personne ne prend plus le temps de penser. Mais, nous n'assistons pas seulement à un délaissement de la méditation, il s'agit d'une véritable fuite Le philosophe insiste sur le caractère délibéré de ce mouvement. L'homme ne veut pas se confronter à la méditation qui semble pourtant s'imposer naturellement à lui du fait de sa nature d'être pensant : la méditation est universelle, c'est l'essence de l'homme, c'est pour cela que Heidegger en parle comme d'un phénomène spontané. [...]
[...] Elle est omniprésente et ne semble pas s'arrêter puisque chaque cas de figure est unique, que les connaissances et les possibilités se trouvent en nombre infini dans la nature et que chaque progrès en engendre d'autres. Selon Heidegger, cette pensée est devenue le destin de notre culture humaine. Il la présente alors comme quelque chose de sombre et a une vision pessimiste de la situation dans le sens où, selon lui, tout va mal et tout finira mal si la méditation continue à être méprisée. Cet état d'esprit est le contraire de l'optimisme de Leibniz. [...]
[...] On peut noter que, par l'expression la substance la plus intime de l'homme Heidegger désigne l'âme (ou l'esprit) qui avec le corps sont les deux substances de l'être humain. Par définition, la substance est ce qu'il y a de permanent dans les choses qui changent, ce qui est en soi et par soi. Le fait que l'attribut principal de l'esprit soit la pensée est un élément essentiel pour la compréhension de la première phrase. Il s'agit de notions importantes sur lesquelles est fondée l'argumentation du texte. [...]
[...] En effet, la caractéristique fondamentale de la pensée méditative est son rôle. Alors que le calcul a des objectifs visant à améliorer la réalité immédiate, la méditation a un but plus profond : elle cherche à donner du sens aux notions philosophiques mais surtout à l'existence humaine. La question du rôle de l'homme sur Terre est une question qui revient depuis le début de la philosophie. La réflexion permet de trouver quelques éléments de réponse. C'est ce que l'auteur dit dans la dernière phrase : c'est une pensée à la poursuite du sens Dans ce texte, Heidegger nous met en garde : si la pensée méditante disparaît au profit du calcul, la connaissance de soi ne sera alors plus possible. [...]
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