Commentaire de texte : Préface aux nouveaux essais sur l'entendement humain de Leibniz.
[...] Il dit en effet que ces « vérités nécessaires » ont « des principes dont la preuve ne dépend point des exemples », c'est-à-dire que le raisonnement mathématique est un absolu qui repose sur des concepts généraux, et non pas sur des exemples individuels sur lequel on baserait un raisonnement. La vision de Leibniz est donc que les mathématiques doivent être mises au service des autres sciences. Celles-ci ne sont pas complètes et doivent reposer sur le système général mathématique. [...]
[...] Ainsi, Leibniz fait l'apologie des mathématiques comme fondement des sciences dures. Il critique l'empirisme, et promeut sa discipline principale comme la seule capable d'accéder à la vérité. Il propose dès lors une vision totalement conceptuelle de la vérité, à ses yeux, la vérité est une, et si elle est considérée comme multiple, au point de parler de vérités, alors il ne s'agit plus de la vérité, mais tout simplement d'interprétations différentes du réel à partir de points de vue sensibles divergents. [...]
[...] En quoi Leibniz, dans ce texte, décrit-il les mathématiques comme la science de la démonstration objective au service des autres sciences, et donc de la vérité ? Leibniz décrit en effet les mathématiques comme une science purement objective, et qui doit être au service des autres sciences pour accéder à la vérité. En effet, pour Leibniz, les mathématiques est bien une discipline absolue et objective. Elles dépassent le réel sensible, et sont une vérité générale. En effet, le réel est avant toute chose composé de réalités multiples à travers « les sens ». [...]
[...] Néanmoins, les mathématiques permettent d'accéder à cela selon Leibniz. Il parle ainsi de « mathématiques pures », c'est-à-dire d'une forme de déduction qui reposerait sur des axiomes génériques qui découleraient les uns des autres par le biais de la démonstration. Il évoque à ce sujet surtout « l'arithmétique et la géométrie », disciplines qui reposent le plus sur l'abstraction. L'arithmétique, en effet, raisonne à partir de nombres qui agissent eux-mêmes en tant que concepts autonomes, qui interagissent entre eux. Une multiplication entre deux nombres, par exemple, est la multiplication entre deux concepts. [...]
[...] » Leibniz Ce texte est une réflexion philosophique de Leibniz, philosophe et scientifique germanique du XVIIème siècle, issue de la préface des Nouveaux essais sur l'entendement humain. Ce philosophe, qui dresse l'apologie de la révolution scientifique à travers son œuvre, présente une réflexion épistémologique sur l'histoire des sciences, et sur la rationalité scientifique elle-même. Étant essentiellement mathématicien, il cherche à démontrer qu'à ses yeux, les mathématiques sont la science la plus pure qui puisse être, et qu'il s'agit de la discipline dont toutes les autres sciences découlent. C'est ce dont il s'agit au sein de ce texte. [...]
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