Aristote, Organon, Les Seconds Analytiques, réalité, démonstration, connaissance, démonstration universelle
La science se révèle intrinsèquement liée à la notion de réalités concrètes, que nous pouvons « sentir », percevoir. Mais peut-on affirmer que tout ce que l'on peut percevoir, nos sensations, représente la science ? Dans l'extrait étudié, issu d'Organon, Les Seconds Analytiques écrit par Aristote au IVe siècle avant Jésus-Christ, Aristote se pose justement la question et tente de démontrer que, justement, l'universel uniquement est science, et la perception, autrement dit la sensation, en est exclue.
[...] C'est de cette manière qu'Aristote présente sa solution à cette problématique. Cependant, existe-t-il des objections à cette solution ? On peut assez facilement se demander si l'induction est un procédé suffisant pour affirmer qu'une proposition est toujours vraie : en effet, ce n'est pas forcément parce qu'il y a pluralité de cas que tous les cas seront toujours pareils, tout le temps. Ainsi, l'universalité des prémisses est remise en cause et la démonstration qui a amené à l'universel peut ne se cantonner que dans le sillage de l'hypothèse. [...]
[...] Science et nécessité de la démonstration Au travers de l'exemple du triangle, Aristote explique que la perception que le « triangle a ses angles égaux à deux droits » (ligne (somme des angles égale à 180 degrés) ne suffit pas pour que l'on puisse parler de science, et ce parce que « la sensation porte nécessairement sur l'individuel » (ligne 8). Pourquoi ? Parce que si l'on peut percevoir la caractéristique du triangle, rien ne peut affirmer que l'on retrouve la même dans un autre triangle. Dans ce cas-là, la démonstration ne s'applique qu'à l'individuel. [...]
[...] La perception permet ainsi le contact entre le concept abstrait et la réalité concrète. Pourtant, Aristote réfute l'idée selon laquelle la perception constitue une connaissance, et ce même si la perception amène à la réalité. Pourquoi ? En fait, Aristote associe la science avec la notion de « démonstration universelle » : grâce à la démonstration, je peux dire avec certitude que la somme de tous les triangles est égale à 180 degrés puisque je suis parvenu à le démontrer. [...]
[...] Les Seconds Analytiques - Aristote (IVe siècle avant J.C.) - Comment peut-on inclure la notion de science dans la réalité concrète ? Introduction La science se révèle intrinsèquement liée à la notion de réalités concrètes, que nous pouvons « sentir », percevoir. Mais peut-on affirmer que tout ce que l'on peut percevoir, nos sensations, représente la science ? Dans l'extrait étudié, issu d'Organon, Les Seconds Analytiques écrit par Aristote au IVème siècle avant Jésus-Christ, Aristote se pose justement la question et tente de démontrer que, justement, l'universel uniquement est science, et la perception, autrement dit la sensation, en est exclue. [...]
[...] En effet, pour reprendre notre exemple, nous pouvons percevoir le chien à un moment donné ; en revanche, nous ne pouvons percevoir le concept « animal », parce que « nous appelons universel ce qui est toujours et partout » (ligne : il n'est donc ni limité par le temps, ni par une réalité, il est présent partout et tout le temps. C'est ainsi qu'il explique que le triangle est perceptible, mais le concept même du triangle, nous n'en « aurions pas une connaissance scientifique » (ligne parce qu'il transcende le temps et la réalité. [...]
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