Second traité du gouvernement, Chapitre V, John Locke, 1689, De la propriété des choses, possession, travail, définition, activité productive, propriété privée, fondement, choses communes, nature, corps, bien propre, mains, produit brut, terre, autrui, nourriture, fruit
Dans ce texte, Locke parle de la possession, l'appartenance d'un bien propre à chacun, qu'on pourrait résumer en la notion de propriété, mais il parle aussi du travail dans une relation de processus entre ces deux notions. Ces dernières seraient liées. Commençons par définir les notions de propriété et de travail.
[...] La Nature est abondante. Pour lui, il y aura toujours « assez de choses communes aussi bonnes et semblables » disponibles, lui permettant de légitimer de s'en approprier une partie pour lui seul. Et que chacun donc puisse en faire de même. Nous pourrions nous demander si Locke envisage que ce qui est commun ne peut le rester indéfiniment. Que d'une manière ou d'une autre, ces produits bruts de la Nature n'auront pas d'autres destins que de devenir la possession de quelqu'un. [...]
[...] L'homme est un être à part qui ne peut pas faire l'objet d'une appropriation de quelque nature que ce soit par qui que ce soit. Il ne peut que s'appartenir à lui-même. Il est son propre propriétaire. Le travail et le bien propre Puis, il continue à définir ce qui appartient à l'homme et commence à répondre à la question : à quel moment ce qui est d'abord à la disposition de tous les humains, devient la propriété d'un seul ? [...]
[...] Ainsi cette appropriation ne se fait pas au moment de s'en nourrir, même si légitime pour vivre, de les digérer ou de les cuire, mais dès qu'il s'en empare, lors de la cueillette ou de la récolte. Il y appose son empreinte, son toucher, sa peine, son labeur, sa volonté de le posséder pour lui, sa marque de propriété. C'est ce travail entrepris qui pose la légitimité de l'appropriation des ressources naturelles. C'est lui qui fait le lien entre ce que possède naturellement tout être humain, sa propre personne et les choses extérieures. À la lumière des faits démontrés par Locke, nous pouvons nous questionner plus en profondeur sur la valeur du travail. [...]
[...] De ce fait, il la modifie et s'en empare. Il en est donc le propriétaire par l'acte duquel les choses naturelles, par défaut, sont communes à tous, sont l'objet d'une appropriation par une seule et unique personne en vertu du travail effectué sur celles-ci. A l'état primitif : la nature, un bien commun et l'appropriation d'une personne Dans un premier temps, Locke met en place le constat que tout ce qui se trouve sur terre, la flore ainsi que la faune, ces « créatures inférieures », « appartiennent en général à tous les hommes », il n'y a donc pas de notion de propriété de prime abord, rien n'est à personne. [...]
[...] Cette valeur n'est-elle que d'en le fait de permettre de s'approprier des biens ? Où pouvons-nous considérer que si le travail peut transformer la nature, qu'il peut être à double tranchant, et qu'il permette aussi de transformer l'homme, étant le lien entre l'homme et les biens disponibles ? Nous pouvons aussi aller plus loin dans la notion de propriété. Grâce aux analyses de Rousseau, nous pourrions distinguer la simple possession que démontre Locke dans le fait de s'approprier les biens de la nature, de la propriété reconnue par le droit, qui n'est donc plus le fait de s'emparer de façon arbitraire d'une chose, disponible pour tous par défaut, mais de définir des règles communément admises entre pairs, octroyant ce droit de propriété. [...]
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