Ce document est une dissertation élaborée à partir d'une citation d'Auguste Comte sur le thème de la connaissance de soi :
« Quoiqu'on ait justement signalé, depuis l'essor spécial du génie philosophique, la difficulté fondamentale de se connaître soi-même, il ne faut point cependant attacher un sens trop absolu à cette remarque générale, qui ne peut être relative qu'à un état déjà très avancé de la raison humaine [...] toute sa philosophie primitive Tdoit principalement consister à transporter, plus ou moins heureusement, cette seule unité spontanée à tous les autres sujets qui peuvent successivement attirer son attention naissante. » (Comte)
Extrait : "Une des maximes de la sagesse antique est « Connais-toi toi-même », inscrite sur le fronton du temple de Delphes. Elle devint par la suite la devise attribuée à Socrate. La connaissance de soi semble servir à engager une méditation de l'homme sur lui-même, afin de mettre en évidence les éléments d'universalité présents chez les individus. Se connaître soi-même semble immédiat parce que nous avons accès directement à nos sentiments et nos pensées, mais si connaître est distinguer, cela semble difficile et contradictoire. Se connaître soi-même est-il si difficile ?"
[...] C'est pourquoi il ne s'agit pour l'homme que d'une compréhension partielle du monde grâce à ses propres sensations. La science et la technique créées par l'homme sont là pour parer à d'éventuelles failles de nos sensations et sont une arme pour la connaissance. L'homme croyant auparavant en Dieu croit désormais parfois davantage en la science, tentant de tout montrer et démontrer. Chercher à se connaître soi-même, c'est tendre vers l'universel. L'analyse de phénomènes et de nous-mêmes augmente avec la raison, permettant ainsi la connaissance. [...]
[...] En ce sens, se connaître soi-même est difficile, car cela exige une distance au monde que l'homme qui n'est pas raisonnable ne connaît pas. L'homme peut se libérer en prenant conscience de lui-même. Ce n'est pas l'expérience qui est envisagée ici mais la connaissance de soi comme conscience. Si l'aspect spontané de la conscience est immédiat pour l'homme, l'aspect réfléchi peut également l'être. A chaque instant, nous avons conscience de nous-mêmes, de nos sentiments, mais ce ne sont que des états passagers. [...]
[...] En ce sens, notre relation au monde nous permet de nous connaître davantage ; il s'agit d'un cheminement : en connaissant notre essence, nous pouvons connaître le monde et améliorer notre connaissance de nous-mêmes en même temps, d'après l'assimilation que nous souhaitons faire entre le monde et nous. Notre connaissance est liée au monde. Nous le découvrons et nous nous découvrons souvent en même temps. Bibliographie indicative Connaissance de soi, connaissance d'autrui Sarano, Jacques / Éd. du Centurion / 1967 La compréhension et l'être Lonergan, Bernard Joseph Francis / Bellarmin / 2000 La réponse est en moi Lacasse, Micheline / Les Ed. de l'Homme / 1994 La théorie du savoir dans la philosophie d'Auguste Comte Uta, Michel / F. [...]
[...] COMTE Une des maximes de la sagesse antique est Connais-toi toi-même inscrite sur le fronton du temple de Delphes. Elle devint par la suite la devise attribuée à Socrate. Celui-ci semble l'avoir énoncée comme règle de sagesse, destinée à relativiser cette ambition du sujet à se dominer lui- même, et à maîtriser autrui : se connaître soi-même, n'est-ce pas ce que nous avons convenu d'appeler sagesse morale ? (Alcibiade, 133c). La connaissance de soi semble servir à engager une méditation de l'homme sur lui-même, afin de mettre en évidence les éléments d'universalité présents chez les individus. [...]
[...] Par ce sentiment d'exister, l'homme a voulu s'imposer dans le monde sur les animaux, sur tous les continents, il a affirmé sa supériorité, se pensant au centre de tout, clamant par exemple que le Soleil tournait autour de la Terre. Les sophistes et les humanistes valorisaient l'homme et le plaçaient au centre de son univers. L'homme se pense au centre et à la base de tout, se prend pour un modèle envers le reste du monde, d'où sa tendance à s'ériger en type universel. Nous cherchons à tout prix à rapprocher des faits inconnus à ce que nous connaissons déjà, car c'est plus simple pour nous, puisque l'inconnu nous angoisse. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture