Explication de texte en philosophie d'un extrait de l'ouvrage "Le gai Savoir" de NIETZSCHE.
[...] Nietzsche utilise alors de l'ironie. La société dira que le sacrifice de l'homme est « petit », c'est-à-dire que même si l'homme s'est sacrifié, ce n'est pas grave car il s'agissait d'une simple unité de la société (selon la société, d'après ce que dit Nietzsche). Mais de plus, c'était nécessaire. Nietzsche explique donc que le sacrifice de l'homme non seulement n'a qu'un intérêt minime aux yeux de la société, en plus celle-ci en juge qu'il était nécessaire. La société préfère donc le groupe plutôt qu'une unité du groupe. [...]
[...] Enfin, dans un troisième temps et pour terminer, nous analyserons l'utilité de la morale aux yeux de la société selon Nietzsche. Dans un premier temps, Nietzsche émet une hypothèse sur la mise en valeur des vertus d'un individu. Ainsi, il répond à la question suivante : d'où vient le fait que l'on juge qu'une vertu est bonne? Avant toute chose, qu'est-ce que la vertu? Il s'agit de la force morale avec laquelle l'être humain tend au bien, s'applique à suivre la règle, la loi morale. Elle est fondamentalement opposée au vice. [...]
[...] Nietzsche parle de « l'éloge de la vertu » qui signifie la mise en valeur de la vertu par la société. Il dit que dans la mise en valeur de la vertu on n'est pas désintéressé, c'est-à-dire ne plus porter d'intérêt pour la vertu, et l'on n'est pas altruiste, c'est-à-dire que l'on ne se soucie pas forcément du bien d'autrui. Nietzsche sous-entend par là que la mise en valeur positive de la vertu est en fait conséquence d'un intérêt porté à cette vertu aux yeux de la société. [...]
[...] Afin d'appuyer ceci, Nietzsche liste cinq exemples de vertus : l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, et la justice. L'application concerne la qualité de quelqu'un qui apporte soin et attention à ce qu'il fait. L'obéissance est l'action ou l'habitude d'obéir et de faire ce qui est demandé, commandé. La chasteté est le fait de s'abstenir des plaisirs sexuels jugés illicites. La piété est une vertu qui dispose de rendre à Dieu l'honneur qui lui est dû par les actes extérieurs à la religion. [...]
[...] Selon Nietzsche, non. Nietzsche souligne donc le fait que la morale et la vertu, ce qui est en soit la même chose, obligent l'homme vertueux à aller à l'encontre de ses propres intérêts, dans le seul but de servir ceux de la société en question. Mais malgré tout, toute vertu jugée bonne par la société est nuisible à l'individu, selon Nietzsche. Nietzsche s'efforce donc, tout au long de ce texte, de dessiner une critique de la société qui souhaite détourner l'individu de ses propres intérêts afin de faire de lui ce que l'on pourrait appeler l'instrument docile, domestiqué, et consentant, de la société. [...]
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