Le gai savoir, Nietzsche, travail, aliénation du travail, Révolution industrielle, hommes rares, épanouissement, ennui
Dans cet extrait tiré de l'œuvre Le gai savoir écrit par Nietzsche en 1887, il aborde la question du sens du travail. Selon lui, le salaire du travail est le plaisir qu'on y gagne en l'effectuant, et non le gain monétaire. Étymologiquement, le mot travail, tripalium, rapporte à instrument de torture médiéval. Le travail signifierait donc la souffrance, la douleur, une activité laborieuse. Mais si le travail est considéré une damnation, que peut-on lui tirer de favorable ? Si le gain monétaire n'a de plus pas d'importance, est-il réellement utile de travailler ? Dans ce texte il paraît que pour une majorité d'hommes le travail serait source d'aliénation, alors que pour une minorité il serait un accomplissement qui permet de se développer ses capacités. Dans ce cas nous, pouvons nous demander, comment Nietzsche conçoit-il le rapport entre homme et travail selon les individus ?
[...] Parmi ces hommes, certains sont « d'une paresse décidée » (l.11), probablement qu'ils ne travaillent pas ou plus. Ils préfèrent s'ennuyer quitte à mettre leur vie en danger par la pauvreté (vu qu'ils ne gagnent pas de revenu) et le déshonneur. Étant donné qu'ils ne veulent pas d'un travail qu'ils ne considèrent pas, ils préfèrent largement s'ennuyer ; ils craignent même cette situation « . craignent pas autant l'ennui que le travail sans plaisir » (l.12 à 13) La partie allant de la ligne 10 à 14 pourrait être considérée comme un peu paradoxale aujourd'hui. [...]
[...] L'argent aurait le pouvoir sur les hommes. Le travail serait-il donc uniquement un moyen pour obtenir des gains ? Nietzsche introduit alors par la suite une nouvelle catégorie d'hommes qui est à part. On peut le constater par la conjonction de coordination « or » (l.5) qui marque une transition avec la catégorie d'hommes précédente. De plus, il précise que ce sont des « hommes rares » donc réellement une minorité qui est qualifié de l'adjectif rare, plutôt mélioratif en comparaison aux autres hommes. Selon l'auteur, ces hommes rares auraient compris que le travail doit être le but, et non le moyen. [...]
[...] De la ligne 7 à il nous parle des hommes réellement passionnés par leur travail. Les « métiers » qu'il énonce ne sont pas forcément des métiers conventionnels qu'on pourrait s'imaginer. Les hommes rares peuvent être des artistes par leur liberté créative, même des désœuvrés qui par définition ne font rien, qui n'ont pas d'activités qui « passent leur vie à la chasse ou bien aux intrigues d'amour et aux aventures » (l.8 à font partie de ces hommes, car ils font ce qui leur plaît. [...]
[...] Conclusion Ainsi, Nietzsche au long de l'extrait décrit le rapport général entre le travail et l'homme, et que cela se divise en deux parties. Celle dont fait partie la majorité, qui est seulement appâtée par le gain ; qui se sert du travail comme un moyen et une minorité d'hommes rares, pour qui le travail est le but en lui-même ou qui ne travaille pas, car le plus important pour eux, c'est le plaisir que leur apportent leurs situations. Les hommes rares auraient la clé du bonheur par leur façon d'agir et de chasser l'ennui, contrairement aux autres hommes qui selon l'auteur ne savent pas chasser l'ennui et travaillent sans plaisir, d'où on peut voir un jugement de sa part et au final le sens du travail qu'il défend. [...]
[...] Il poursuit que ces derniers chercheraient du travail seulement pour le gain, et non pour le travail en lui-même. Leur seule motivation serait le niveau de salaire qu'ils gagneraient, au détriment d'un travail qu'il leur plairait. « Ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant » (l.3 à confirme que pour ces hommes, le salaire passe avant le travail, qu'ils choisissent uniquement pour ce dernier. En ce sens, on peut dire que cette catégorie d'hommes rentre parfaitement dans la définition économique du travail dont le but est qu'il soit productif et qu'il produise de la valeur ajoutée ; ce n'est non donc pas un moyen qui servirait à développer ses capacités (ce que l'auteur développe plus tard), mais un moyen encore une fois de gagner de l'argent pour soi et aussi pour la société. [...]
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