Etude philosophique du texte de Saint Thomas d'Aquin relatif au droit humain et au droit divin. Le passage étudié s'étend de "En effet rien de ce qui est de droit humain (...)" à "(...) sans pour autant commettre réellement un vol ou un larcin". Le texte analysé est fourni.
[...] Ils ont donc l'obligation morale de redistribuer ce surplus. Que signifie : on peut le prendre sans pour autant commettre réellement un vol ou un meurtre ? Vue sous l'angle du droit naturel, la prospérité peut apparaître comme une injustice résultant d'une appropriation (ligne légale certes mais illégitime et injuste. Dès lors et symétriquement, le vol qui est illégal (droit positif) peut être considéré comme légitime (droit naturel) sous certaines conditions d'extrême urgence, lorsque le doit naturel et divin de chaque homme à vivre est remis en cause par les faits. [...]
[...] Il y a une distinction et une hiérarchisation entre le droit humain, c'est-à-dire le droit positif, et le droit naturel de source divine. Le droit positif ne doit pas contredire (déroger) le droit naturel divin. St Thomas s'inscrit ici dans une conception chrétienne et religieuse du droit naturel. Expliquez et commentez la seconde phrase. Selon la conception chrétienne, Dieu est le créateur du monde naturel et de toutes les créatures vivantes. Dans la mesure où Dieu a donné à l'homme le statut de créature supérieure, il lui subordonne très logiquement les réalités inférieures c'est-à-dire les végétaux, animaux, mais aussi les ressources naturelles diverses dont il a besoin pour vivre : cela est dans l'ordre des choses. [...]
[...] Plusieurs critiques peuvent être faites à l'acte de charité. Tout d'abord, on a souvent reproché à la morale chrétienne son manque de toute perspective politique critique. Faire la charité revient à accepter le système des inégalités sociales en tentant simplement de soulager la souffrance des pauvres mais sans s'attaquer aux conditions politiques qui font qu'il existe de pauvres et des riches L'idée de transformation sociale est étrangère au christianisme du moins à l'époque de St Thomas. De plus, la charité peut, certes, sur un plan matériel, aider à rendre plus juste la société mais quand quelqu'un fait de la charité, celui qui la reçoit peut avoir un sentiment d'infériorité. [...]
[...] Quel est le problème que traite le texte ? Le problème du texte est celui de la justice distributive examinée d'après le critère du droit naturel divin. La répartition des biens telle qu'elle est cautionnée par le droit positif est-elle juste lorsque certains se trouvent démunis du nécessaire ? Quelle est la thèse du texte ? Le droit naturel de source divine fait obligation à chacun de faire la charité aux pauvres : les biens que certains possèdent en surabondance sont destinés, par le droit naturel, à secourir les pauvres Dégagez la démarche logique du texte Rappel d'un principe général du droit et de son contenu : ligne 1 à 3 Conséquence du principe il en résulte illustrée par la formule e St Ambroise : nécessité morale pour les nantis de faire la charité aux nécessiteux. [...]
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