La passion est un thème, qui, à travers les époques, fut largement décrit et interprété de différentes manières par les philosophes. Déjà, dans la Grèce antique, certains penseurs mettaient en garde leurs disciples sur les méfaits et les dangers de la passion, soulignant qu'elle pouvait prendre le dessus sur l'homme. Avant toute chose, celle-ci se caractérise par l'attachement et l'attirance qu'un être humain peut porter à un domaine, à une science, ou même à une autre personne : certains peuvent être passionnés par un sport, d'autres peuvent éprouver une certaine passion pour leur conjoint(e). À cet égard, il devient évident que le rapport que l'homme peut entretenir avec une passion aura des influences majeures sur sa vie réelle.
[...] Le philosophe aborde le sujet de la passion à travers un exemple qui pourrait concerner une partie des gens de son époque et d'aujourd'hui : les personnes à caractères "froids et tranquilles". Il serait vain de voir dans ces adjectifs le seul reflet de personnes renfermées, apathiques voire désintéressées de ce que peut leur offrir la vie : ils concernant aussi toutes les personnes qui n'ont pas de réelle passion par crainte, par exemple (...)
[...] Il est possible de voir cela sous une métaphore d'une balance où les passions seraient les poids : même minime, un poids fait pencher la balance de tout un côté s'il n'y a rien pour la retenir. Ainsi, les personnes à caractères froids et donc, sans passion, sont pour Rousseau à l'abri du danger tant qu'ils ne sont tentés par rien : il y a une idée de temporalité. Dans l'hypothèse où celle-ci expirerait, et où une passion tenterait la personne, elle serait aussitôt soumise à elle, subordonnée. [...]
[...] Rousseau, la Nouvelle Héloïse (1761). Introduction La passion est un thème, qui, à travers les époques, fut largement décrit et interprété de différentes manières par les philosophes. Déjà, dans la Grèce antique, certains penseurs mettaient en garde leurs disciples sur les méfaits et les dangers de la passion, soulignant qu'elle pouvait prendre le dessus sur l'homme. Avant toute chose, celle-ci se caractérise par l'attachement et l'attirance qu'un être humain peut porter à un domaine, à une science, ou même à une autre personne : certains peuvent être passionnés par un sport, d'autres peuvent éprouver une certaine passion pour leur conjoint(e). [...]
[...] Contrairement aux personnes froides, l'être humain est dans ce cas-ci au dessus des passions : il les maitrise. Le philosophe explique que pour arriver à contrôler les passions, ces personnes ont recours à des actions et des efforts : il y a une certaine idée de volonté, de persévérance. En parallèle avec l'exemple de la drogue, une personne qui débuterait un sevrage et arriverait à s'émanciper de ces substances ferait partie selon Rousseau de ces âmes de feu Dans le cas de ces sevrages, il n'est pas un hasard que les personnes dépendantes à la drogue cherchent fréquemment une autre occupation pour s'en émanciper : le sport, le cinéma, ou même le simple épanouissement par le travail. [...]
[...] La question même des termes entre en jeu, passion aurait-elle une connotation proche à celle d'addiction ? Les cas divergent : lorsque la passion devient incontrôlable, elle peut s'apparenter à de l'addiction : notre vie s'organise autour d'elle. Toutefois, comme Rousseau le précise, les hommes peuvent devenir sages et dominer leur vie : ce n'est pas tant être à l'abri des passions, mais à l'abri de leur caractère suprématiste, au sens où elles peuvent englober la vie elle-même d'une personne et la contrôler. [...]
[...] Conclusion Le texte de Rousseau s'avère donc pertinent de par les idées implicites et explicites qu'il transmet : il ne peut y avoir de contrôle sur sa vie si elle-même est soumise aux passions. Il faut donc savoir faire des actions et des efforts de manière à ce qu'elles ne jouent pas contre nous mais entre elles : ainsi est donc atteinte la vraie sagesse. On pourrait dès lors supposer que pour Rousseau, une personne soumise à ses passions ne serait rien d'autre que prisonnière d'une nouvelle forme d'esclavage, due au fait qu'elle n'ait plus de contrôle réel sur sa vie. [...]
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