En 1761, Rousseau, philosophe du XVIIIème siècle, écrit
[...] ainsi préférera-t-il espérer aimer et de l'être en retour que de le vivre réellement selon l'auteur. Rousseau va même jusqu'à dire que c'est la mort de l'âme pour ceux qui ne désire plus : vivre ainsi c'est être mort L'auteur fait en cette fin d'extrait, un parallèle avec la première phrase du texte. Celui qui possède tout se soustrait au bonheur d'envier tout et c'est là, pour Rousseau, le mal le plus insupportable dont l'Homme puisse souffrir. Ne plus désirer engendre un mal, la mort de l'imaginaire. [...]
[...] Rousseau exprime l'aspiration de l'Homme au bonheur par le biais de l'imagination du désir. Nous verrons ainsi comment Rousseau lie-t-il la notion du désir à celle de l'imagination en analysant où réside le bonheur selon lui ; puis nous tenterons de comprendre quelles sont les conséquences de la réalisation des désirs sur l'Homme. Enfin nous étudierons en particulier la thèse que Rousseau nous livre au sujet du bonheur : quel est selon lui la règle de vie à suivre pour devenir heureux ? [...]
[...] Dénué de désir, l'Homme est pauvre. La possession pour l'auteur relève du désir ; ce n'est pas de l'ordre de l'avoir mais de la conquête Ainsi l'auteur expose sa thèse en début d'extrait : on jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère et l'on est heureux qu'avant d'être heureux Nos projections nous rendent plus heureux que nos possessions réelles. Selon Rousseau, l'Homme est si riche de part son imaginaire qu'il peut rêver de ses désirs, s'évader et cette faculté suffirait à son bonheur. [...]
[...] Le bonheur pour Rousseau se trouve dans le désir lui-même et non dans son assouvissement. L'activité même du désir, le fait de désirer, peut procurer plus de plaisir que le fait de posséder car l'Homme imagine la satisfaction de son désir, c'est pourquoi il aime imaginer et rêver de ses désirs. Cette première partie du texte de Rousseau met donc l'accent sur le désir projeté dans l'imaginaire et l'auteur expose sa thèse en soulignant le fait que l'Homme ne doit pas réaliser tous ses désirs pour aspirer au bonheur mais plutôt de les rêver, de laisser s'exprimer son imagination. [...]
[...] Rousseau ne nous invite-t-il pas alors à ne rien posséder et à ne pas réaliser nos désirs ? L'être humain veut tout mais ne possède rien. Impatient et curieux, l'Homme désire tout posséder car il est persuadé qu'il serait plus riche s'il pouvait tout avoir. Ainsi c'est grâce à son imagination que Rousseau nomme force consolante que l'Homme peut faire de l'ailleurs un ici, un futur et un présent. Or, une fois qu'on a tout obtenu, notre imaginaire ne nous protège plus ; une fois que nous sommes dans la possession, notre imaginaire ne répond plus de rien. [...]
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