Il y montre que la capacité à raisonner et la liberté de choix dont les hommes sont capables ne suffit pas à être forcément supérieur à l'animal puisque l'homme est en quelque sorte prisonnier de sa volonté, là où l'animal est prisonnier de son instinct (...)
[...] On retrouve ici aussi la notion de machine mais là c'est une machine humaine qui reprend la même définition que l'animal, sauf qu'il précise que les animaux font tout par obéissance à leur instinct alors que l'homme est capable de choisir et de décider lui-même ce qu'il veut faire en qualité d'« agent libre L'animal vit et agit instinctivement alors que l'homme le fait librement. Rousseau tire ensuite les conséquences de ces définitions qu'il vient de donner : l'animal obéira toujours à son instinct, même si cela le mène parfois à la mort. [...]
[...] Pour illustrer cette dernière phrase, on peut prendre l'exemple de la nourriture : lorsque l'on a faim, notre corps nous le dit, c'est la nature, l'instinct, qui nous fait savoir que l'on doit manger. Mais même lorsque l'estomac est rempli on n'arrête pas de manger pour autant, par simple gourmandise et par obéissance à sa volonté. Or, si on suit la thèse de l'auteur jusqu'au bout, alors on est conduit à reconnaître que l'homme n'est pas plus libre que l'animal au niveau de son comportement. Mais si l'homme exerce sa raison et contrôle ses volontés, n'est-il pas capable d'améliorer son comportement de manière importante ? [...]
[...] Cependant l'homme ne fait pas toujours de cette liberté de choix un avantage, en dépassant les limites que fixe l'instinct dans le but d'assurer un minimum de sécurité, comme c'est le cas pour les animaux. Alors, la condition de l'homme est- elle plus avantageuse ou bien l'instinct dont les animaux sont prisonniers est-elle plus intéressant pour eux ? On peut aussi se demander : l'homme doit-il suivre sa volonté comme l'animal suit son instinct ou bien doit-il aller au-delà de cette volonté en exerçant sa raison ? [...]
[...] C'est ainsi qu'un pigeon mourrait de faim près d'un bassin rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l'un et l'autre pût très bien se nourrir de l'aliment qu'il dédaigne, s'il s'était avisé d'en essayer. C'est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort ; parce que l'esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait. Jean-Jacques ROUSSEAU Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Explication : La nature a créé des choses merveilleuses. [...]
[...] Ensuite, il tire des conséquences de ces deux visons : un animal mourra de faim mais ne pourra pas s'écarter de son instinct, même pour survivre. De même, l'homme pourra se mettre en danger en suivant sa volonté. Sa liberté n'est donc pas seulement un avantage. Dans les deux cas, de l'homme et de l'animal, leur condition a un désavantage. Enfin, Rousseau donne des exemples pour illustrer ce qu'il vient de dire. Si l'instinct de l'animal le conduit à vivre d'une certaine manière, et à faire certaines choses, on peut se dire qu'il n'est alors pas vraiment libre. [...]
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