Ce commentaire de texte complet et entièrement rédigé se demande notamment, dans quel type de système, un type d'organisation libertariste peut-il s'inscrire ? En nous penchant davantage sur les sections 1 à 3 du Chapitre 2 du Livre I qui portent sur la considération de l'État de nature. Nous verrons, dans un premier temps, comment et dans quelles circonstances, peut naître l'État de nature Nozickien. Nous aborderons, ensuite, les limites et contraintes de cette nouvelle forme d'État. Enfin, nous discuterons de la pertinence de ce modèle théoriste.
[...] Dès lors, on peut approcher son raisonnement en se demandant notamment, dans quel type de système, ce type d'organisation peut-il s'inscrire ? En nous penchant davantage sur les sections 1 à 3 du Chapitre 2 du Livre I qui portent sur la considération de l'État de nature. Nous verrons, dans un premier temps, comment et dans quelles circonstances, peut naître l'État de nature Nozickien. Nous aborderons, ensuite, les limites et contraintes de cette nouvelle forme d'État. Enfin, nous discuterons de la pertinence de ce modèle théoriste. [...]
[...] Nozick, 1974) semble bouclé. Or, si la théorie moderne libertariste de Nozick formule de nouvelles contraintes autant qu'elle en supprime, elle fait, par ailleurs, davantage écho à un positionnement culturel particulier et circonstancié, dont les fondements-mêmes sont à examiner. En effet, la question de la « rectitude morale » tacite ou explicite, et en second lieu de la justice, qui imprègne fortement la théorie Nozickienne ici, est caractéristique des philosophies anglo-saxonnes modernes. En effet, considérant traditionnellement l'interventionnisme politique de l'État comme « artificiel », elles justifient des principes moraux en instaurant des situations de contrat entre l'État et les individus et les individus eux-mêmes. [...]
[...] Reprenant à son compte une défiance à l'égard de la « spoliation légale » étatique telle que Bastiat la définit, Nozick décrit «L'imposition sur les biens provenant du travail se retrouve sur un pied d'égalité avec les travaux forcés» (R. Nozick, 1974). Pour contrer ce phénomène, le philosophe défend un argument de bons sens : en effet, les individus ont un intérêt rationnel ou « avantage» lié à la recherche de productivité des échanges, à s'organiser volontairement en «agences mutuelles de protection». [...]
[...] Selon Nozick encore, un État ou gouvernement ( . ) se doit d'être scrupuleusement neutre face à ses citoyens. » Il s'appuie ici sur la proviso lockéenne, qui prend pour modèle un État civil, et qui affirme que tout va « s'il reste aux autres assez de semblables et d'aussi bonnes choses communes». Cette vision pose les principes d'une définition libertariste, individualiste et anarchiste de la société, faisant écho à la maxime affirmant le capitalisme Novicien « De chacun comme ils le choisissent, à chacun comme ils sont choisis». [...]
[...] Il renforce notamment l'idée d'un droit individuel suprême. Cependant, l'essai de Nozick apparut, jusque dans ses principes, comme une théorie « circonstanciée ». Car, malgré ses protections, la proposition d'un remplacement de l'État dans ses formes actuelles par Nozick, a soulevé nombre de polémiques en premier lieu parce qu'il bannit l'idée d'un État redistributeur, autrement dit social, effrayant ainsi une tradition d'État-providence américaine connue et éprouvée. Or, de nombreuses analyses économiques avaient déjà ouvert la voie à la suprématie des intérêts et arrangements privés sur l'intérêt collectif, à celle du capitalisme sur l'intérêt commun. [...]
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