Freud, Rien à craindre, Julian Barnes, théorie de l'Agrégat, moi, événements cérébraux, vérité, Arthur Schopenhauer, philosophes nihilistes, bonheur, Bouddha, Nirvana, David Hume, rôle du cerveau, Jean-Paul Sartre, neuropsychologue, Hasard et nécessité, Le Moi et le ça
Selon Freud, la théorie du Moi constitue notre personnalité en parallèle du ça et du surmoi. Caractérisé par l'emploi du je, le Moi est notre instance la plus consciente toujours en contact avec le monde extérieur. Cette théorie a perduré longtemps et perdure toujours dans l'esprit collectif, cependant, Julian Barnes remet cela en question. Dans l'extrait étudié tiré de son livre Rien à craindre, il réfléchit sur la question de l'identité personnelle en se demandant ce que nous sommes et d'où cela provient. Dans ce texte, il semble mettre en avant des relations scientifiques pour justifier notre être, en comparaison avec les justifications philosophiques que l'on nous inculque depuis l'Antiquité. Il nous justifie être un « athée heureux » et qu'il a une autre version du Moi ou du moi, bien plus terre-à-terre que pourraient l'être d'autres doctrines à ce sujet. Il prend en effet en compte le travail du cerveau que d'autres penseurs ne considéraient pas, et lui donne une place centrale dans notre questionnement de l'identité en pensant qu'il en est le régisseur. Dans ce qu'il explique, nous semblons être simplement des corps vides de sens et de buts dirigés par l'action du cerveau qui produirait nos pensées également. Nous pensons apparemment devenir nous-mêmes, nous pensons que plus nous avançons dans la vie, plus nous nous rapprochons de la vérité et de ce moi qui forme notre identité. Barnes réfute tout ceci. Il évoque une seconde théorie, celle de l'Agrégat, pour tenter de percer les failles de notre existence et remplacer celle de Freud qui n'a pour lui pas de sens. Nous ne serions donc caractérisés que par le mouvement et l'activité du cerveau, qualifiés « d'événements cérébraux ».
[...] Rien à craindre - Julian Barnes (2008) - En quoi la théorie de l'Agrégat s'oppose-t-elle à celle du moi ? Selon Freud, la théorie du Moi constitue notre personnalité en parallèle du ça et du surmoi. Caractérisé par l'emploi du je, le Moi est notre instance la plus consciente toujours en contact avec le monde extérieur. Cette théorie a perduré longtemps et perdure toujours dans l'esprit collectif, cependant, Julian Barnes remet cela en question. Dans l'extrait étudié tiré de son livre Rien à craindre, il réfléchit sur la question de l'identité personnelle en se demandant ce que nous sommes et d'où cela provient. [...]
[...] Nous ne serions donc caractérisés que par le mouvement et l'activité du cerveau, qualifié « d'événements cérébraux ». Alors, un problème se pose : en quoi la théorie de l'Agrégat s'oppose-t-elle à celle du moi ? Après avoir démontré que selon Barnes, nous ne nous connaissons jamais réellement, nous verrons les preuves scientifiques évoquées par l'auteur sur le cerveau. Nous ne nous connaissons jamais réellement L'impossibilité de se connaitre Tout d'abord, l'auteur nous montre que nous ne pouvons jamais nous connaître malgré nous. [...]
[...] C'est également la thèse de la doctrine bouddhiste, fondée par Siddharta Gautama : celui-ci réfute l'existence du moi et pense qu'il faut s'en détacher pour vivre sereinement. En peu de mots : nous n'existons pas. Nous dépendons de nous-mêmes et vivons dans l'espoir vain et constant que nous allons nous retrouver, que nous allons nous découvrir. La recherche du moi, selon le Bouddha (Siddharta Gautama) ne nous mènerait qu'à la souffrance, comprendre donc que nous ne sommes pas nous libérerait de cette douleur et nous conduirait à la Paix intérieure. [...]
[...] Pour conclure, Julian Barnes dans son texte, réfute complètement la théorie ancestrale du moi pour avancer celle de l'Agrégat selon laquelle le cerveau serait le seul responsable de notre être et de nos actes. Il ne serait que la seule raison et la seule explication de ce que nous pensons, le moi n'existant pas et n'ayant aucune valeur puisque nous ne sommes que des corps au bout d'un « morceau de viande ». Nous pensons continuellement que nous sommes capables de nous forger une personnalité et une essence propre à nous-mêmes et à ce que nous souhaitons incarner, seulement il ne s'agit simplement que d'événements aléatoires cérébraux se produisant à l'intérieur même de notre tête. [...]
[...] Les successions d'événements cérébraux Aussi, nous ne sommes comme le dit Barnes que des « successions d'événements cérébraux ». Nous ne serions et ferions seulement par ce que notre cerveau fait naturellement, aléatoirement. Cela aurait une valeur scientifique, ce qu'il prouve par évoquer les résultats d'un « neuropsychologue » qui tente de percer ses secrets. Si tel en était le cas, si nous n'étions que des êtres dirigés par des « événements cérébraux liés par certaines connexions causales », cela voudrait dire que nous n'avons aucune valeur autre que nos actes dictés par notre cerveau. [...]
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