La République, Livre I - Platon - L'argumentation et l'aporie

Thèmes abordés

La République, Livre I, Platon, argumentation, aporie, juxtaposition d'idées, pensée logique, déconstruction, questionnement, ambiguïtés, argumentaire de Céphale, paix, équilibre des richesses, dette personnelle de l'individu, possession matérielle, isolement social, désintéressement, place politique, argumentaire de Polémarque, toute-puissance, pouvoir autocratique, Socrate, ambiguïté fatale, déguisement des intentions, agissements cupides, argumentaire de Thrasymaque, domination, vérité, violence brute

Résumé du document

La fonction aporétique d'un énoncé désigne la contradiction liée à la juxtaposition d'idées rendant la création d'une pensée logique et cohérente, impossible. Elle met ainsi à mal le raisonnement posé, déstabilise les positions énoncées, en créant la déconstruction de la démonstration posée. Ce faisant, elle participe également au questionnement approfondi de la notion ; l'étayant ou l'éclairant par une vision radicale, faisant apparaître ses ambiguïtés, mais aussi les éléments sur lesquels elle repose, pour suggérer une dynamique et une approche différenciée du problème. Ce procédé vise, ainsi, à ouvrir et enrichir les perspectives.

Extraits

[...] Socrate ne s'éveille qu'à l'apparition du paradoxe de Polémarque dont l'aspect convenu sous-tend une politisation de forme, prégnante dans la société athénienne. Par ailleurs, la protection clanique sur laquelle reposent ces vues, apparaît difficilement conciliable avec la notion de justice, précédemment énoncée. En effet, réfugié sous des dehors bienséants, le personnage se dit perdu ; c'est qu'il incarne cette ambiguïté fatale où le déguisement des intentions découvre des agissements cupides. L'argumentaire de Thrasymaque Au contraire, Thrasymaque est le seul personnage, apparaissant à la fin du livre, jouant de sincérité puisqu'il admet rechercher la possession matérielle à des fins de pouvoir et de domination. [...]

[...] Ainsi, alors qu'un de mes agissements contredisait une maxime personnelle et que cet écart me fut souligné par un ami, j'eus à renoncer à l'un ou l'autre, à établir un choix mais surtout à remonter aux origines-souples- ayant formé le soubassement de mes convictions, pour en observer la fragilité, la très grande relativité et ses tenants véritables, se trouvant pour cet exemple, dans un vécu personnel. Dès lors, la nuance empreinte davantage mes propos, de même que l'ouverture à des points de vue étrangers ou différents. [...]

[...] La République, Livre I - Platon - L'argumentation et l'aporie La fonction aporétique d'un énoncé désigne la contradiction liée à la juxtaposition d'idées rendant la création d'une pensée logique et cohérente impossible. Elle met ainsi à mal le raisonnement posé, déstabilise les positions énoncées, en créant la déconstruction de la démonstration posée. Ce faisant, elle participe également au questionnement approfondi de la notion ; l'étayant ou l'éclairant par une vision radicale, faisant apparaître ses ambiguïtés, mais aussi les éléments sur lesquels elle repose, pour suggérer une dynamique et une approche différenciée du problème. [...]

[...] Pour autant, certains de ces argumentaires apparaissent chargés d'aporie. Tel est le cas de celui de Céphale qui, s'il vise la paix avec tous, en recherchant l'équilibre des richesses pour : « Ne rien devoir, ni sacrifice à un dieu ni argent à un homme, et en conséquence s'en aller sans crainte dans l'autre monde » (331 affirme, lorsqu'il disparaît qu'il « faut qu'il s'occupe à présent de son sacrifice » (331 replaçant donc l'argent au centre de la problématique de la dette personnelle de l'individu. [...]