David Emile Durkheim (1858-1917) est considéré l'un des fondateurs de la sociologie moderne. C'est grâce à lui notamment qu'elle a connu une forte impulsion au XIXème siècle. On étudie ici un extrait du chapitre II de son ouvrage Les règles de la méthode sociologique, paru en 1895.
Durkheim, dans ce chapitre, veut montrer que les faits sociaux sont des choses et non uniquement la représentation que l'on s'en fait ; ils sont extérieurs à l'individu. Cependant il est difficile de faire apparaître la chose sociale, car l'homme voit d'abord dans la réalisation de celle-ci une mise en œuvre de ses propres idées. Comment alors justifier que le fait social est bien une chose ?
[...] Durkheim va ensuite s'intéresser à l'étude de la sociologie et donc des faits sociaux. La société préexiste à l'étude qui en est faite c'est-à-dire à la sociologie : il est donc normal que les hommes aient des idées sur ce qui constitue leur quotidien autrement dit le droit, la justice Les idées sont alors encore plus susceptibles de se substituer aux faits en sociologie que dans les autres sciences car c'est l'homme qui permet l'existence de la chose sociale Lorsque celle-ci se réalise, l'homme croit qu'il s'agit d'une simple mise en pratique de son idée, autrement dit l'homme croit que c'est l'idée qu'il se fait de la société qui a formé la société telle qu'il la connaît. [...]
[...] C'est grâce à lui notamment qu'elle a connu une forte impulsion au XIXème siècle. On étudie ici un extrait du chapitre II de son ouvrage. Les règles de la méthode sociologique, parue en 1895. Durkheim, dans ce chapitre, veut montrer que les faits sociaux sont des choses et non uniquement la représentation que l'on s'en fait ; ils sont extérieurs à l'individu. Cependant, il est difficile de faire apparaître la chose sociale, car l'homme voit d'abord dans la réalisation de celle-ci une mise en œuvre de ses propres idées. [...]
[...] Comment alors justifier que le fait social est bien une chose ? On étudiera d'abord le cas des sciences naturelles et ensuite celui de la sociologie. Selon Durkheim, les sciences naturelles ont pour substrat les idées et non les faits en eux-mêmes : elles partent des idées pour atteindre les choses. Cependant les choses ne doivent pas être substituées par les idées : en effet, les idées nous viennent de l'expérience : on va chercher à adapter nos expériences au monde qui nous entoure : les idées ne sont donc pas forcement une représentation parfaite de la chose. [...]
[...] La réalité ne s'exprime pas directement à travers les individus : les phénomènes sociaux doivent donc être considérés comme des choses extérieures à l'homme et ceci est valable pour tous les faits sociaux. D'autre part, la volonté n'est pas suffisante pour qu'une chose puisse être modifiée ; or il en est de même pour le fait social : il ne suffit pas de vouloir s'opposer à un tel phénomène pour y arriver. En effet, celui qui cherche à s'élever contre des phénomènes sociaux est rapidement sanctionné : ces phénomènes ne dépendent donc pas de l'individu. [...]
[...] Par ailleurs, les faits sociaux sont délimités par des éléments précis (le droit est contenu dans des codes par exemple). Durkheim justifie donc le fait que les phénomènes sociaux ne doivent pas être confondus avec les idées. Les phénomènes sociaux doivent être les uniques data du sociologue : il doit les traiter en tant que tel de manière objective sans avoir recours à une méthode idéologique. Les données sensibles doivent donc être écartées au profit des données objectives. [...]
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