Commentaire composé du poème 'Les Regrets' de Du Bellay, sonnet 145.
[...] Dans son sonnet, du Bellay dénonce aussi la vision dépréciative qu'ont les individus, et plus particulièrement ceux de la cour, sur l'humanisme et la science. En effet, la métaphore antithétique Ces beaux noms de vertu, ce n'est rien que du vent traduit le peu d'attention que portent les courtisans à la science. L'hyperbole un métier que tout le monde fuit vient encore renforcer cette impression, en insistant sur le fait que l'humanisme, qualifié de métier par du Bellay, n'est intéressant pour personne. [...]
[...] Cependant ces conseils sont émis avec une certaine réserve. En effet, le mépris que du Bellay porte à la cour reste perceptible. Celui ci s'exprime tout d'abord par un ton ironique et par l'utilisation d'antiphrases, après avoir énuméré une suite de noms dépréciatifs, tels que feintise, ignorance, envie, avec la convoitise l'auteur utilise le terme «arts»pour qualifier ces derniers. De plus l'expression jusqu'au ciel on monte bien souvent traduit l'ascension dans la cour, espérée par tous les hommes de cour. [...]
[...] En effet, du Bellay exprime très clairement l'ambition que doit avoir tout courtisan. Dans le premier quatrain, les expressions homme d'entreprise et on te pousse en avant »ainsi que dans le second tercet s'efforçant de plaire traduisent ce souhait d'être un privilégié. L'utilisation du verbe monter vient renforcer ce champ lexical de l'ambition. D'après le poète, le courtisan doit aussi savoir se montrer hypocrite et faux, il expose cette opinion par l'affirmation embrasse la feintise qui traduit parfaitement la fausseté et même la sournoiserie. [...]
[...] Commentaire composé Sujet : Vous ferez le commentaire du poème de Joachim du Bellay. (sonnet 145, Les Regrets) Dans la seconde moitié du XVI siècle, la séparation entre l'homme de cour et l'idéal humaniste est de plus en plus caractérisée. Ainsi, en 1558, Joachim du Bellay, dans le sonnet 145 de son œuvre Les Regrets, dénonce la conduite des individus détenant le pouvoir, ou influant directement sur lui. Dans ce poème versifié, adressé à Rémi Belleau, le poète conseille son ami sur l'attitude à adopter pour se comporter en bon courtisan. [...]
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