Le livre est construit autour de trois perspectives à travers lesquelles l'auteur interroge les travaux des philosophes Adorno (école de francfort), Hegel, Nietzsche, Foucault, Levinas, Adriana Cavarero, les psychanalystes Lacan, Jean Laplanche, Winnicott, Bollas et analyse comme métaphores deux nouvelles de F. Kafka le verdict, et Odradek
Qu'est ce que rendre compte de soi ? dans quel contexte se situe une telle activité ? dans quel but ?
La violence éthique naît du postulat de l'universalité des normes qui sont imposées au « je »
Où se loge la responsabilité du sujet, en vertu de quoi, pour quoi faire ?
[...] En postulant l'autre comme nécessaire à la constitution du je et de la responsabilité, elle invalide ou rend parcellaire la vision de Parker pur qui c'est l'écrivain qui doit accepter de faire des autrui les sujets de leur propre vie. J. B. décentre le sujet en attribuant son humanité à la validation par l'autre sur la scène d'interpellation. Alors que D. P. le recentre dans une espèce de solipsisme où c'est lui qui attribue leur humanité aux autres sujets. [...]
[...] L'Autre présent dans acte de narration, il lui est nécessaire. n'existe qu'au travers de ton interpellation III Responsabilité : JB: il faut reconsidérer responsabilité en relation avec impossibilité de transparence à soi-même. Responsabilité = voir limites de compréhension de soi, de condition de sujet, d'humanité - Laplanche et Levinas, le primat de l'autre Levinas : responsabilité du persécuté = emprise primaire exercée par l'autre sur moi= capacité à être agi qui m'implique dans une relation de responsabilités. Je deviens responsable, sujet, parce qu‘un autre agit sur moi Laplanche : autre placé à l'origine du moi, pulsion initiée et structurée par un signifiant énigmatique JB : risque de fonder morale sur le registre de l'involontaire, mais violence subie ne doit pas provoquer autodéfense. [...]
[...] Réflexivité, souci de soi, maîtrise de soi = efforts sans fin et impossibles à satisfaire dans une situation où on est étranger à soi. tel qu'il est, le sujet est capable de vérité mais telle qu'elle est la vérité n'est pas capable de sauver le sujet JB : les normes de rationalité par lesquelles nous nous rendons intelligibles, en vertu desquelles nous nous connaissons et nous offrons aux autres, sont historiquement établies à un certain prix. Dès lors qu'elles ont naturalisé, admises, conçues comme fondatrices et requises, elles deviennent les termes par lesquels nous vivons et devons vivre, alors notre vie même dépend d'un déni de leur historicité et du désaveu du prix que nous payons Synthèse Une citation qui résume l'intention de l'ouvrage : la réponse à l'exigence de rendre compte de soi consiste à sonder à la fois ( ) la formation du sujet (soi, ego, moi, perspective en première personne) et son rapport à la responsabilité. [...]
[...] JB : pour les 2 sujets = problème pour l'éthique et non le fondement d'éthique. De quelles façons le sujet est soutenu, se constitue dans le cadre des normes. Qui peut être un sujet humain ? - Rendre compte de soi, Foucault critique de lui-même Foucault : ne me demandez pas qui je suis et ne me dites pas de rester le même. Pb du dire vrai, pb des formes de rationalité qui rendent possible la subjectivité et manière dont le sujet applique ces formes à lui-même. [...]
[...] Mais qui es-tu ? je rencontre les attributs de l'Autre et aussi l'autre comme exposé, visible corporellement JB : on rend toujours compte de soi à un autre, que celui-ci soit conjuré ou présent, et cet autre met en place la scène d'interpellation comme relation morale plus primaire que le geste réflexif visant à rendre compte de soi . Expérience corporelle = exposition inénarrable qui instaure ma singularité, relations primaires qui imprègnent l'histoire de ma vie, histoire qui rend compte de mon opacité à moi-même et normes qui facilitent la narration de moi II Contre la violence éthique Spinoza : désir de persévérer dans l'existence = fondement de théorie de reconnaissance et formes de jugements qui cherchent à renoncer au désir de vivre = affaiblissement du sujet - Les limites du jugement - Le Verdict de Kafka où un père condamne son fils à mort. [...]
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