La Recherche de la vérité - Nicolas Malebranche (1674) - La vérité pourrait-elle devenir commune aux hommes ?

Thèmes abordés

Nicolas Malebranche, La Recherche de la vérité, vérité, Philosophie, cartésianisme, Saint Augustin, Descartes, raison, raison universelle, morale humaine

Résumé du document

Converti à la philosophie et à la science de son époque, Malebranche, philosophe cartésien (1638-1715), s'inspire des lectures de Saint Augustin et de Descartes.
La certitude mathématique se trouve souvent opposée aux valeurs morales, plus relatives. Malebranche prend, quant à lui, un malin plaisir à détruire cette opposition en évoquant une « Raison universelle » aussi bien source des fondements mathématiques que moraux. Cette « Raison universelle » fait partie intégrante de l'homme. Le fait que tout le monde ne voit pas les mêmes vérités que lui, le laisse supposer que la Raison peut se laisser aveugler par les passions. Demeure alors, selon le philosophe, une seule divergence, c'est-à-dire, celle qui existe entre l'homme raisonnable qui écoute sa raison et celui qui se laisse emporter par ses passions.
Dans l'extrait analysé, tiré du premier ouvrage de Malebranche intitulé « De la recherche de la vérité. », publié en 1675, il distingue la raison du fait d'avoir ses raisons.

Extraits

[...] En effet, Malebranche assimile ce qu'il considère « Raison universelle » à une lumière qui éclaire tous les esprits quels qu'ils soient. et . L'aspect universel de la raison. (L.5 à 10) Ensuite, Malebranche poursuit sa réflexion sur le caractère universel de la raison en essayant d'ouvrir les yeux au lecteur sur le rapport des êtres humains au monde. À cette fin, il opte pour un exemple avec les Chinois pour expliciter, avec le plus de clairvoyance possible, l'existence de valeurs et de vérités universelles sans lesquelles il serait impossible de se comprendre entre cultures diverses. [...]

[...] La vérité pourrait-elle devenir commune aux hommes ? Dès lors, dans cette perspective, Malebranche débute en argumentant sa thèse au moyen d'exemples de vérités pour illustrer l'impératif d'une raison universelle. Afin d'approfondir sa réflexion, il explicite l'importance du caractère universel de la raison et soulève enfin une opposition entre la raison universelle et les raisons ayant pour origine les affects, les passions des hommes. Développement. La nécessité d'une raison universelle. à Au préalable, le texte débute avec des exemples que Malebranche citent en vue d'illustrer la nécessité d'une raison universelle. [...]

[...] Mais, la signification sera commune aux français et aux chinois par la raison. C'est la raison universelle. Cela signifie, selon Malebranche, que la raison est universelle uniquement lorsque « . nous rentrons dans nous-mêmes . » (L.9) Comme son nom l'indique, elle est partagée entre tous les hommes, qu'ils soient de Chine ou de France. Malebranche émet alors une opposition entre la raison universelle et la raison relative à la passion humaine. En effet, la morale provient essentiellement de la dimension émotionnelle. [...]

[...] La problématique pour Malebranche est que cette raison universelle ne soit pas accessible à tous les hommes à cause de la passion, des sentiments qui selon lui constituent des obstacles surmontables. C'est la Raison universelle qui, pour Malebranche, éclaire chacun de nos actes, et nous fait parvenir à la certitude. L'existence d'une « Raison universelle » s'avère donc indéniable, à l'image d'une lumière qui éclaire tous les hommes sans pour autant faire fi du libre choix dans la recherche de la vérité. Selon Malebranche, l'unique conformité réside en la "Raison universelle. Et pourtant, privilégier l'humain constitue un devoir moral à l'image d'une indéniable vérité mathématique. [...]

[...] La Recherche de la vérité - Nicolas Malebranche (1674) - La vérité pourrait-elle devenir commune aux hommes ? Introduction. Converti à la philosophie et à la science de son époque, Malebranche, philosophe cartésien (1638-1715), s'inspire des lectures de Saint Augustin et de Descartes. La certitude mathématique se trouve souvent opposée aux valeurs morales, plus relatives. Malebranche prend, quant à lui, un malin plaisir à détruire cette opposition en évoquant une « Raison universelle » aussi bien source des fondements mathématiques que moraux. [...]