Et quoi qu'on me raconte, je pense irrésistiblement que cela ne s'est pas passé comme ça, André Gide, René Descartes, Marie Benoist, André Breton, Flaubert, Baruch Spinoza, mouvement intellectuel des surréalistes, idées reçues, tyrannie des idées, force des idées, histoire, imagerie populaire, contes de fées, contes de Perrault, frères Grimm
André Gide est un auteur français du début du 20e siècle, membre du mouvement intellectuel des surréalistes, dont fait aussi partie André Breton.
L'acception raconter renvoie au terme conter, c'est-à-dire développer oralement une histoire, dans l'imagerie populaire, comme les contes de fées et plus précisément les contes de Perrault ou des frères Grimm. Cependant, le terme raconter ne renvoie pas à un conte, mais plutôt à des discours rapportés.
[...] Plus encore, c'est parce que je pense que je suis (« cogito ergo sum »). Le refus de l'application du doute cartésien pourrait potentiellement être appréhendé comme un refus de la pensée, même si cette idée avait été présentait par Platon, qui opposait déjà la doxa, l'opinion, face au logos, la raison. Par ailleurs, l'idée de ne pas croire ce qui est raconté renvoie aux illusions de la conscience. Croire ce qui est raconté peut en effet tendre vers une véritable illusion de la vérité, a fortiori, de la conscience. [...]
[...] Et quoi qu'on me raconte, je pense irrésistiblement que cela ne s'est pas passé comme ça - André Gide André Gide est un auteur français du début du 20e siècle, membre du mouvement intellectuel des surréalistes, dont fait aussi partie André Breton. L'acception raconter renvoie au terme conter, c'est-à-dire développer oralement une histoire, dans l'imagerie populaire, comme les contes de fées et plus précisément les contes de Perrault ou des frères Grimm. Cependant, le terme « raconter » ne renvoie pas à un conte, mais plutôt à des discours rapportés. [...]
[...] De telle sorte qu'il se faut se demander s'il est pertinent de croire ce qui est raconté, ou au contraire, de pouvoir douter de ce qui est raconté. Mais il faut par la suite savoir si la conviction de la pertinence des idées intégrées ne signifie pas un égoïsme de la raison (« logos »), voire une tyrannie du « logos », ou plus encore, si cette force des idées n'est pas, a fortiori, despotique et pouvant amener ou non à des situations extrêmes telles que le complotisme. [...]
[...] En refusant les autres idées pour se concentrer sur sa propre idée, elle devient despotique et exerce une certaine tyrannie. Le philosophe Jean- Marie Benoist a même rédigé un ouvrage sur ce propos, La tyrannie du logos. À plus forte raison, cette forte conviction suscitant la seule et unique vérité de ce que l'individu pense peut amener à un thème funeste, celui du complotisme, thème plus que jamais d'actualité. Au final, douter et ne pas accepter comme vrai tout ce qui est raconté est judicieux, même si être forcément convaincu de la force de ses idées ne l'est pas non plus. [...]
[...] Dans L'éthique, Spinoza développe l'idée selon laquelle l'homme est confronté à trois préjugés : - Le premier est le préjugé anthropocentrique : l'homme se croit être le centre du monde ; - Le deuxième est le préjugé anthropomorphique, où les choses prennent des formes humaines ; - Le troisième et dernier préjugé concerne le déterminisme, où l'homme croit que les deux points précédents s'expliquent par la finalité de la nature. Ainsi, Spinoza invite à ce que l'homme se dépossède de ses préjugés. Il faudrait alors pouvoir se détacher de ce qui est raconté, ou tout au moins ne pas l'accepter directement et pouvoir appliquer le doute cartésien. Mais, à partir du moment où l'homme a accepté des idées, il peut être parfois difficile de pouvoir penser autrement. II. [...]
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