Dans le premier paragraphe, Descartes revient sur les méditations précédentes dans lesquelles il a appliqué sa méthode de « détachement de l'esprit du sensible ». Aussi il indique au lecteur que le sensible n'est pas certain contrairement à l'intelligible (esprit humain, Dieu). Mais il y a une différence majeure : l'esprit humain doute (il est incomplet et dépendant), Dieu est omniscient (il est complet et indépendant). Le seul fait que Descartes indique qu'il doit se tourner vers Dieu renforce l'idée de dépendance de l'esprit humain. Pour Descartes, l'idée de Dieu est présente en lui (et donc en chaque homme si l'on se sépare de ses précautions stylistiques) comme l'idée de vérité, de mouvement, etc. Mais l'idée de Dieu est la plus évidente et la plus certaine de toutes. Le vrai Dieu est omniscient, il connait tout des sciences et de la sagesse.
[...] Pourtant, Descartes a déjà failli. L'homme est entre le néant (négatif) et Dieu (positif), l'un le pousse à l'erreur, l'autre à la raison. Si Descartes se détourne de Dieu, l'Être souverain, il se tourne alors vers le néant, c'est- à-dire le non-être et est exposé à l'erreur puisqu'il n'est plus dans la lumière de Dieu. Aussi la faculté de faillir n'a pas été donnée par Dieu, c'est un défaut venant du non-être. Mais l'erreur ne peut pas être qu'un défaut, qu'un simple manquement. [...]
[...] Le vrai Dieu est omniscient, il connait tout des sciences et de la sagesse. Si se tromper est signe d'intelligence, de subtilité et de puissance, vouloir tromper est signe de faiblesse. Ainsi, Dieu ne cherche pas à tromper puisqu'il est puissant. L'idée de Dieu, Dieu, a donné à Descartes (et à tous les hommes donc ) la faculté de discerner le bien du mal, mais aussi le vrai du faux. Dieu a donc donné la raison à l'homme, s'il en use comme il faut il ne sera pas trompé. [...]
[...] Si la raison est une perfection, la volonté en est une, leur liaison forme le libre-arbitre. L'erreur vient donc d'un déséquilibre. La volonté est plus ample que la raison, les deux notions n'ont pas les mêmes limites. Ce déséquilibre fait que l'homme choisit parfois le mal au bien, le faux au vrai C'est aussi le mauvais usage du libre arbitre qui forme l'erreur. Il faut parfois se priver. L'on ne peut pas se plaindre du déséquilibre qui existe entre l'étendue de la raison et celle de la volonté puisque la réduire la détruirait Pourtant, il aurait été aisé à Dieu de faire que l'homme ne puisse jamais utiliser son jugement quand il ne distingue pas clairement le sujet de son jugement. [...]
[...] Dieu dans sa perfection n'a pas pu créer qu'une chose imparfaite qu'est Descartes, mais a dû créer d'autres êtres pensants ou non L'homme se trompe puisqu'il a le choix. L'erreur est la conséquence de la raison et de la volonté. La capacité de jugement se heurte parfois à celle de l'entendement. La raison seule ne permet pas l'erreur, contrairement à son alliance avec le libre-arbitre. La raison (l'entendement) en elle-même ne contient pas la notion d'erreur. Mais Dieu a lié la raison à la volonté. L'homme ne peut pas se plaindre d'avoir un libre-arbitre ; offert par Dieu, il est le gage de la liberté. [...]
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