Cet article de Kant a été publié en 1784, en réponse à une question posée par le pasteur Zöllner, dans une revue berlinoise concernant la définition des Lumières.
La date est assez surprenante puisqu'il a été publié avant la Révolution. De plus Kant dresse un bilan de ce qui c ?est passé en rapport avec le mouvement des Lumières et son influence dans le siècle qui n'est pas encore terminé.
La date est un peu surprenante puisqu'elle se situe à la fin du siècle des Lumières ce qui suggère donc un bilan de ce qu'a été ce siècle.
Ce texte est la réponse à une question posée par une revue berlinoise (...)
[...] Kant commence ainsi : Qu'est-ce que les Lumières ? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c'est-à-dire l'incapacité de se servir de son entendement (=pouvoir de penser) sans la direction d'autrui. Minorité puisque la cause en réside non dans l'entendement mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir. Sapere aude (ose penser, savoir) ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières. Si les hommes pensent si peu par eux-mêmes et font si peu usage de leur entendement pour Kant, ce n'est pas par manque d'intelligence, de raison, de méthode ou d'entrainement, mais pas paresse et lâcheté. [...]
[...] Commentaire : Qu'est-ce que les Lumières ? D'Emmanuel Kant (1724-1804) Le texte : Le siècle de Frédéric Si l'on demande maintenant : vivons-nous actuellement dans une époque éclairée ? On doit répondre : non, mais nous vivons dans une époque de propagation des lumières. Il s'en faut encore de beaucoup que les hommes dans leur ensemble, au point ou nous en sont les choses, soient déjà capables, ou puissent seulement être rendus capables, de se servir dans les questions religieuses de leur propre entendement de façon sure et correcte, sans être dirigés par un autre. [...]
[...] D'après Kant, les religions sont acceptables mais il faut se méfier des dogmes (règles au sein d'une religion) que l'on nous impose ainsi que la superstition. Le débat est donc mis en avant. Les questions théologiques sont aussi mises en avant. Conclusion : Ce texte apparaît comme une définition des Lumières ou un manifeste. Ce texte est aussi une ouverture sur le combat des Lumières qui doit se poursuivre dans le siècle suivant. Il ne s'agit pas d'un rejet de la religion. [...]
[...] Pour tenter de gagner en influence, les philosophes vont s'intégrer dans les cours royales. Bien que Kant était assez proche de Frédéric II tout comme Diderot l'était avec Catherine II. Bien qu'il y ait de fortes relations entre philosophes et monarques, la situation des peuples ne change pas. Cependant, cela montre que les Lumières ne sont pas de simples idéalistes. Ils souhaitent des résultats concrets quant à l'application de leurs idéaux. Selon Kant, la notion de liberté va avec la notion de lumière. [...]
[...] Les philosophes ont essayé d'agir dans la vie politique, dans les salons. Les idées des Lumières étaient recherchées par ces salons. A travers ces derniers, des lettres étaient envoyées dans toute l'Europe. Les philosophes ont eu une réelle action sur la liberté. premier à avoir affranchi le genre humain Il s'agit d'une formule hyperbolique et élogieuse. Il a donné la liberté de culte au peuple et a laissé les prêtres exprimer leur avis envers les dogmes. Kant sous-entend que Frédéric II a autorisé les hérésies au sein de la religion. [...]
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