L'oeuvre d'Hannah Arendt soulève une question quasi insoluble et dont les philosophes n'arrivent guère à trouver une réponse qui se voudrait commune. Selon elle, la difficulté réside en la contradiction en notre conscience et notre expérience orientée par un principe de causalité. En effet, notre conscience nous affirme que nous sommes libres et responsables, cependant le monde extérieur semble dirigé par le principe de causalité (...)
[...] Nous nous intéressons maintenant au statut de la volonté car il semblerait qu'il existe deux volonté lutant l'une contre l'autre pour gagner le pouvoir sur son esprit. Ainsi la volonté est à la fois puissante par sa capacité d'emprise sur l'action et impuissante puisqu'en lutte permanente pour s'imposer. Hannah Arendt schématise la situation lorsqu'elle dit c'est comme si le je-veux paralysait immédiatement le je-peux, comme si au moment où les hommes voulaient la liberté, ils perdaient leur capacité d'être libre.» Le conflit entre le moi qui veut et le moi qui accomplit se caractérise par le fait que l'objet de la volonté reste soumis au moi et ainsi le frappe en retour, l'aiguillonne, l'incite à aller plus loin ou est ruiné par lui. [...]
[...] Hannah Arendt nous dit que la liberté ne peut être, dans certains cas une illusion ; en particulier lorsque le côté psychologique prend le dessus, notre conduite peut alors se montrer multifactorielles. Elle met ensuite en avant l'idée de Kant selon laquelle la liberté n'est pas constatable pour soi- même, ainsi il serait impossible de comparer son degré de liberté à celui d'autrui. Lorsque nous avons la conviction que nos actes sont régis par un agent libre et responsable, il semble pourtant qu'ils soient dirigés par une double causalité ; la première faisant état de la motivation de l'agent et la seconde par les causes à effets du monde extérieur. [...]
[...] Le totalitarisme, qui se caractérise par la non-reconnaissance logique des droits civils, surtout des droits de la vie privée et du droit à être libéré de la politique remet en cause la notion même de liberté, c'est alors que nous pourrions penser que liberté commence là où la politique finit Arrive alors la notion de liberté politique, que les penseur politiques du XVIIe et du XVIIIe siècle qui, très souvent, identifièrent simplement la liberté politique avec la sécurité. Nous avons vu que la liberté est essentiellement expérimentée dans l'action, c'est pourquoi Hannah Arendt réfléchie sur les facteurs qui font d'une action qu'elle est libre. [...]
[...] La vérité est que l'automatisme est inhérent à tous les processus quelle qu'en soit l'origine Pour finir, Hannah Arendt introduit l'idée des improbabilités qui sont à l'origine de notre naissance, aussi bien sur le plan individuel que sur le plan cosmique. [...]
[...] En latin, être libre et commencer sont également connexes a une différence près, la liberté romaine était un héritage transmis par les fondateurs de Rome au peuple romain. Ainsi l'être libre d'un romain est lié au passé, la liberté semblait alors s'acquérir par héritage. Dieu a créé l'homme dans le but d'introduire dans le monde la faculté de commencer : la liberté Le fait que l'homme, à sa naissance représente un commencement lui offre la capacité d'être un être libre. L'homme pourrait aussi être soumis à de nombreux automatismes qui remettent en cause sa liberté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture