Ce document est un commentaire de texte complet et entièrement rédigé qui porte sur sur "Ethique" de Spinoza.
[...] En conclusion, ce passage de Spinoza, cette 45[ème] proposition de la 4[ème] partie de L'Éthique permet de comprendre pourquoi la haine est un sentiment, un affect, profondément mauvais pour l'homme et en quoi il peut nuire aux Hommes et à la nature divine. Ceci étant dit, en usant des choses de manière raisonnable, nous pouvons éviter la mélancolie et de faire, réduire la haine qui peut exister. Ce passage de l'Éthique est un tournant dans la philosophie de Spinoza, dans la mesure où il participe grandement au classement des affects qui est effectué dans la 4[ème] partie. [...]
[...] Enfin, Spinoza nous propose une scolie. Cette scolie part du principe qu'il faut passer outre la mélancolie que nous pouvons connaître dans notre vie quotidienne. Rappelons que selon Spinoza, c'est la Raison qui gouverne le monde et il n'est donc aucune puissance divine qui puisse profiter de ma mélancolie. Seulement les personnes envieuses peuvent profiter de ma mélancolie. C'est pourquoi il faut la chasser à tout prix. Plus nous sommes heureux, plus nous nous intégrons dans ce monde qui nous entoure et plus nous participerons à la Raison qui nous gouverne, aussi appelée par Spinoza « nature divine ». [...]
[...] Mauvais ici est entendu en son sens étymologique : du latin malifatus, composé de malum (mauvais) et fatum (sort) qui signifie le mauvais sort. Ensuite, Spinoza propose un deuxième corolaire : tout ce que nous pouvons faire par haine est honteux et injuste. En effet, la haine peut provenir de sentiments et ressentiments comme la jalousie, l'envie et le désir. La haine est donc un sentiment, ou comme Spinoza l'appelle, un affect qui est à bannir de nos vies si nous voulons vivre paisiblement et sereinement. [...]
[...] Si la proposition de Spinoza est « La haine ne peut jamais être bonne », le développement nous amène à penser que nous pouvons atteindre la Raison en partie grâce à de bonnes choses mais en n'abusant pas de ces bonnes choses. Logiquement, Spinoza met en avant sa proposition, la démontre, nous propose deux corolaires et finit sur une scolie de l'excès. La proposition centrale de cette partie par Spinoza est que « la haine ne peut jamais être bonne ». Nous entendons par haine ce « sentiment qui porte une personne à souhaiter ou à faire du mal à une autre, ou à se réjouir de tout ce qui lui arrive de fâcheux » (Larousse, 2019). [...]
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