A l'époque Antique, la conception d'autrui est marquée par la différence. Il n'est qu'un « autre que moi », un pur étranger. Par la suite, le philosophe Sartre donne à cet être abstrait une valeur d'alter ego ; autre moi. Autrui est mon semblable, considéré comme égal. Même si les Hommes dissemblent par le corps, l'attitude ou l'expérience, ils sont ralliés par la raison (Alain dans Propos). Dans cet extrait, Sartre pose l'intérêt de l'expérience de l'altérité pour parvenir à la connaissance de soi. Le texte traite aux premiers abords de la conscience au monde où l'autre est le médiateur, source de libération. Par ailleurs, il s'agit de prendre conscience de l'autre comme conscience libre et humaine qui coexiste avec moi et partage ma condition dans ce monde que M. Merleau Ponty nomme « terrain commun ».
[...] L'auteur fait appel à la conscience au monde qui selon Hegel est un dédoublement de notre existence (Phénoménologie de l'esprit). L'homme est un être en soi et par la conscience devient un être pour soi ou encore que l'existence précède l'essence (Sartre) : l'Homme est donc projet, qui se construit par le monde c'est-à-dire par l'intermédiaire d'un autre moi autrui. Et pour qu'il y ait un homme, il faut qu'il y en ait deux (Kojive). A cela, on suppose le caractère vide, dépourvu du pour soi La conscience essentielle à notre existence ne s'acquière que grâce à l'autre ou encore la conscience est un être pour lequel il est dans son être en tant que cet être implique un autre être que lui (Sartre). [...]
[...] La conscience n'est qu'un réseau de communication entre les Hommes (Nietzsche) car la solitude est le fait des bêtes et des Dieux (Aristote dans Ethique à Nicomaque). La connaissance de soi grâce à autrui mène à la connaissance plus ou moins relative de l'autre. Cette liberté posée en face de moi prend une force par le regard qui me définit contre ma volonté. Il s'agit d'une relation de considérations réciproques où les valeurs sont les bases de l'humanité. Rousseau propose la pitié dans l'état de nature. [...]
[...] A l'opposé ce choix reste illusoire puisque notre existence même est déterminée. Ce déterminisme reste pourtant réduit à la religion où Dieu conduira notre destin. D'où naît la mauvaise foi. Chaque Homme est donc lié par sa condition d'Homme et par cela autrui supportant comme moi le poids de l'existence m'accompagne et m'encourage. En définitive, la philosophie sartrienne comme en fait part ce texte porte à croire que vivre ensemble c'est vivre en Homme conscient dans le monde. Le rapport avec autrui nourrit mon existence et me ramène à la raison. [...]
[...] A propos de l'Etre et le Néant de Jean-Paul Sartre A l'époque Antique, la conception d'autrui est marquée par la différence. Il n'est qu'un autre que moi un pur étranger. Par la suite, le philosophe Sartre donne à cet être abstrait une valeur d'alter ego ; autre moi. Autrui est mon semblable, considéré comme égal. Même si les Hommes dissemblent par le corps, l'attitude ou l'expérience, ils sont ralliés par la raison (Alain dans Propos). Dans cet extrait, Sartre pose l'intérêt de l'expérience de l'altérité pour parvenir à la connaissance de soi. [...]
[...] La confrontation des idées peut s'avérer positive. Pourtant, peut y être confronté l'aspect aléatoire de l'expérience d'autrui. Le regard d'autrui basé sur des préjugés m'obsède, conditionne mes actes en outre, me rend étranger à moi-même comme le souligne Spinoza dans Ethique. Par la sagesse, la raison ou encore l'entraide, l'Homme est un Dieu pour l'Homme mais peut être un ennemi De la sorte, ceci est révélateur des intérêts de la communauté par rapport aux relations entre Hommes, entre conscience qui laisse envisager dans l'excès un effet dépréciatif ou réducteur pour l'humanité. [...]
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