Les Propos Alain, (1906), Je dis que le respect de la vie d'autrui, justice d'un Etat, immoralité, opportunisme, individualisme, respect de l'autre, devoir moral, obéissance aux ordres
Lors de la Seconde Guerre mondiale, des atrocités innommables ont été infligées à des minorités et peuples (Juifs, Tsiganes...) sous les ordres du IIIe Reich. Lors des procès pour "crime contre l'humanité", de hauts dignitaires nazis ont nié leur responsabilité en expliquant qu'ils n'avaient qu'"obéi aux ordres". D'autre part le régime de Vichy valorisait la dénonciation, incitant la population à faire arrêter les juifs. Ce sombre passage de l'histoire a fait réfléchir profondément à la moralité des lois et des ordres d'un état : en effet la justice ne serait pas toujours juste !
[...] Il est donc inexistant aux yeux de notre loi et pourtant, il mérite le respect tout autant qu'un autre, de par son statut d'être humain. L'auteur rejoint donc en ce point Kant qui dit que tout Homme a droit au respect. Il généralise ainsi à tout être humain, d'où qu'il vienne, le droit au respect. Par l'expression "ferme volonté" se référant encore une fois au fait de respecter l'autre, il explique qu'il est inné en tout être humain de respecter son prochain. Le mot "volonté" est très fort, car il exprime un sentiment individuel et conscient qui n'est pas influencé par une quelconque société. [...]
[...] Le mot "injustement" est fondamentalement lié à la justice (issue de la société), mais il a bien ici une portée morale. L'auteur conclut en confirmant sa thèse : la société n'a rien voir avec la morale : on se doit donc de "ne pas la considérer", c'est à dire que l'on ne doit pas se fier aux lois mais à notre libre-arbitre qui nous permet de distinguer le bien du mal. Dans le second paragraphe, l'auteur va encore plus loin : si l'on confond moral et légal, et que la société devient celle qui différencie ce qui est bien de ce qui est mal, on peut, dans un pays nationaliste et "au nom de la solidarité", être totalement immoral dans ses actes : lors d'une guerre, les "Héros de la nation" sont souvent ceux qui ont permis de massacrer le plus d'ennemis possible, en usant d'une violence parfaitement cautionnée par la société. [...]
[...] Tout d'abord, l'auteur exprime sa thèse : le respect de la vie d'autrui n'est pas issu de la société : en effet, cette attitude n'a rien de citoyen mais est plutôt un devoir moral. Il se justifie dans la phrase suivante en expliquant que ce respect est un devoir qui "existe indépendamment de l'existence d'une société", c'est à dire qu'il est inné en l'Homme. Il est aussi indépendant de la "nature d'une société", car l'on peut constater que dans toutes les civilisations, il est considéré comme "amoral" de ne pas respecter l'autre : en effet, la majorité des religions qui ont longtemps régi de nombreux États prônent cette valeur. [...]
[...] Autre exemple : notre société ne favorise-t-elle pas l'opportunisme et l'individualisme? Les plus riches (donc les mieux récompensés) sont les dirigeants de FTN qui, pour gagner toujours plus d'argent, se soucient rarement de l'humain : "La société, comme telle, ne demande que des mauvaises actions". En conclusion, il ne faut pas se contenter d'obéir aux ordres, ou même de respecter la loi : il faut toujours réfléchir aux conséquences de ses actes et remettre en question la moralité de ce que "la raison d'état peut nous ordonner d'accomplir". [...]
[...] Philosophie - Explication du texte d'Alain : "Je dis que le respect de la vie d'autrui . " Lors de la Seconde Guerre mondiale, des atrocités innommables ont été infligées à des minorités et peuples(Juifs, Tsiganes . ) sous les ordres du IIIe Reich. Lors des procès pour "crime contre l'humanité", de hauts dignitaires nazis ont nié leur responsabilité en n'expliquant qu'ils n'avaient qu'"obéi aux ordres". D'autre part le régime de Vichy valorisait la dénonciation, incitant la population à faire arrêter les juifs. [...]
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