Le plus souvent, le sens commun tient pour vrai les propositions hypothétiques contenues dans nos affirmations ou encore dans nos conversations. Ce ne sont donc que des « je crois... », des « j'ai entendu dire », en bref des croyances. Dans ce texte ci-présent extrait de l'ouvrage de Bertrand Russell, Problème de philosophie, Russell pose, en fait, le problème de la place de la vérité dans la réalité. Or ce texte est paradoxal car il aborde la question des croyances, chose appartenant au domaine de la doxa. Il montre en effet que la croyance est au contraire en adéquation avec la vérité. La croyance abordée de cette façon libère ainsi certains préjugés en élargissant le champ de pensée et le faisant apparaitre sous un aspect nouveau. Cela inscrit donc le problème soulevé par Russell dans une discussion problématique où il s'agit de déterminer si une croyance vraie peut être une connaissance. Ce texte est composé de deux paragraphes dont le premier traite de la vérité dans le sens où elle ne s'applique pas au réel mais plutôt à la croyance. Puis, pour finir le second paragraphe montre que la vérité est caractéristique du rapport entre les croyances et le réel.
I- La vérité ne s'applique pas au réel.
« Il semble assez évident » montre dès le début du passage que Russell inscrit son raisonnement philosophique dans une logique. Chaque proposition qui semble complexe ne l'est donc pas en réalité mais est plutôt qu'un ensemble de combinaisons logiques constituées de propositions simples. Ainsi « s'il n'y avait pas de croyance, il ne pourrait y avoir rien de faux ni rien de vrai », cela montre que la croyance est une proposition complexe dont il faut déterminer les différentes combinaisons qui sont soit vraies ou fausses. Le vrai, et son corrélat le faux constituent dès lors les simples combinaisons qui permettent à la croyance d'avoir lieu d'être (...)
[...] La conception que Russell expose ici est une définition de la vérité qui va à l'encontre de la conception idéaliste dès lors dominante à l'époque du philosophe. La vérité est conçue, pour l'auteur, comme une correspondance entre une croyance et un fait qui la valide ou la dénigre et non plus comme la cohérence d'un fait par rapport a une représentation globale de la réalité. La conception de Russell exclut donc la réalité de la vérité. Le vrai et le faux ne dépendent donc pas du réel. II- La vérité est caractéristique du rapport entre les croyances et le réel. [...]
[...] De plus, ce texte objecte un problème philosophique sur la connaissance vraie. Est-ce que une croyance peut-elle être vraie ? Russell y apporte une réponse cependant nuancée, car la croyance à besoin être hiérarchisée en fonction de ses degrés de personnalité, de réalité. Si toute croyance ne peut être vraie, certaine le sont et peuvent s'imposer en tant que connaissance. Dès lors, si la croyance vraie est connaissance, la science est-elle faite de croyance ? [...]
[...] En fait, la croyance ne peut pas être un fait en soi dans le sens où elle ne peut se suffire à elle même pour être vraie. Les qualités intrinsèques de la croyances ne sont donc pas vérificatrices. De plus, Russell insiste sur l'objet de ma croyance est faux et montre d'emblée que sans éléments extérieurs, cette croyance toucherait au domaine de la doxa. Sans considérer les paramètres extérieurs, on peut dès lors qualifier ces croyances comme dogmatiques. L'événement historique est donc déterminant dans la quête de la vérité. Le fait historique est une répercussion dans la vie des hommes et ce qui détermine le futur. [...]
[...] Il semble assez évident montre dès le début du passage que Russell inscrit son raisonnement philosophique dans une logique. Chaque proposition qui semble complexe ne l'est donc pas en réalité mais est plutôt qu'un ensemble de combinaisons logiques constituées de propositions simples. Ainsi s'il n'y avait pas de croyance, il ne pourrait y avoir rien de faux ni rien de vrai cela montre que la croyance est une proposition complexe dont il faut déterminer les différentes combinaisons qui sont soit vraies ou fausses. [...]
[...] Russell définit donc la vérité comme l'adéquation de la croyance aux faits qui la valide. La croyance est abordée telle une propriété de la vérité non justifiée et non plus en tant que terme péjoratif associé au superstition de la doxa. C'est ici un objet de connaissance. Russell élargit donc le champs de pensée et fait apparaître la croyance sous un aspect méconnu. En effet, pour le philosophe la vérité dépasse l'homme mais c'est la croyance qui lui permet de rallier la réalité de la vérité à sa propre réalité. [...]
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