Ce paragraphe fait partie du second moment qui est celui de la moralité. Il clôture ce moment et est donc consacré au passage de la moralité à la Sittlichkeit, c'est-à-dire à la réalité morale. Ce troisième et dernier moment correspond à la morale telle qu'elle est vécue extérieurement, celle de l'agir et des mœurs, qui est composée par les institutions.
Hegel débute cet extrait en nous expliquant que le Bien, qui est un élément abstrait, même s'il est substance universelle dans la liberté, a besoin de déterminations en général et de leur principe, mais en tant qu'identique à lui.
Idée qu'il applique également à la conscience morale. Il nous explique qu'elle est un principe abstrait de détermination et par là même qu'elle nécessite elle aussi l'universalité et l'objectivité de ses déterminations.
[...] Ainsi ils sont tous deux, quant ils sont pour soi élevés à la totalité, l'indéterminé qui doit être déterminé. Comprenons ici que le Bien et la conscience morale sont tous deux abstraits et ont besoin de déterminations, c'est-à-dire qu'ils ont besoin de s'objectiver. Par la détermination Bien et conscience morale deviennent donc concrets. Ainsi Hegel nous explique que l'identité du Bien et de la volonté subjective, leur vérité, c'est-à-dire leur adéquation avec la réalité, est dans la réalité morale. Hegel pose ici les premiers jalons de l'entrée dans la Sittlickeit, c'est à dire dans la réalité morale, qui est la moralité vécue et incarnée. [...]
[...] Ainsi le troisième élément, ici dans son passage en tant que vérité de ce bien et de la subjectivité, est donc également la vérité de celle-ci et du droit. Comprenons que la liberté est ici, dans la réalité morale, la vérité du bien et de la subjectivité. Mais qu'elle devient aussi vérité d'elle-même et du droit. La vérité étant ici à comprendre comme une adéquation. Ainsi ici la liberté est vérité d'elle-même dans le sens où c'est le monde extérieur qui permet sa réalisation, car elle y est institutionnalisée. [...]
[...] Or le Bien abstrait, qui est seulement un devoir être, et la subjectivité, qui elle aussi est abstraite et est seulement celle qui doit être bonne, sont de cette nature. Ainsi il s'agit pour le Bien d'avoir en lui même sa réalité effective et pour la subjectivité, qui est le facteur de la réalité effective du moral, d'avoir en elle-même le Bien. Comprenons qu'il s'agit pour le Bien de ne plus être abstrait mais d'être déterminé dans la réalité morale, d'être objectivé. [...]
[...] Principe de la philosophie du droit, paragraphe 141, Hegel Ce paragraphe fait partie du second moment qui est celui de la moralité. Il clôture ce moment et est donc consacré au passage de la moralité à la Sittlichkeit, c'est-à-dire à la réalité morale. Ce troisième et dernier moment correspond à la morale telle qu'elle est vécue extérieurement, celle de l'agir et des mœurs, qui est composée par les institutions. Hegel nous y explique tout d'abord la nécessité de déterminations pour le Bien et la conscience morale. [...]
[...] Par l'action, le sujet extériorise sa subjectivité, il la réalise dans le monde objectif. Et par là même il intègre des concepts moraux dans la vie éthique. C'est pour cela que cette subjectivité qui se réalise doit avoir en elle- même le Bien, car c'est par elle, par son objectivation, qu'il devient réalité effective. Et c'est dans ce sens qu'elle est à comprendre comme facteur de la réalité effective du moral. Toutefois Hegel précise qu'en tant qu'unilatéraux ils ne sont pas encore posés comme ce qu'ils sont en soi Hegel explique en effet que ce fait d'être posé, ils l'atteignent dans leur négativité. [...]
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