Machiavel préconisait une autonomisation de la sphère politique à l'égard de la sphère religieuse. Certains auteurs estiment qu'il y a trois principales vagues et Machiavel et Hobbes sont en quelque sorte emblématique de la première vague de la modernité. On fait référence à la manière dont un philosophe américain, Léo Strauss, a approché en quelque sorte conceptuellement cette histoire de la pensée politique moderne. On va voir la manière dont Léo Strauss présente la pensée de Machiavel, la manière dont il la situe dans l'histoire de la pensée politique.
Le Prince représente une sorte de révolte réaliste qui rompt avec la philosophie des anciens, il laisse de coté la réflexion sur ce qui devrait être. Il y a une forme de réalisme politique qui l'emporte dans la modernité.
[...] Hanna Arendt (1900) : constate que Machiavel ne dit jamais à quoi sert la politique. Personne ne m'était pourtant cette question de coté, comme si la politique n'avait plus de fins plus élevées qu'elle. Dans le christianisme cette question était évidente parce que la politique devait être organisée de telle sorte que l'homme puisse atteindre le salut. Chez les anciens (Platon, Aristote) il y avait un point de vue extérieur, la politique devait se conformer à la nature et devait faire ou rendre possible la philosophie, supposée avoir ce soucis des choses éternelles. [...]
[...] Ils le font sur le mode du réalisme. Ce genre utopique qui apparait a quelque chose à voir avec la singularité de la trajectoire moderne. Développement d'une temporalité ouverte sur l'avenir c'est-à-dire le progrès. L'utopie de Thomas More était une île mais au 18ème siècle on a des utopies non plus situées dans l'espace mais dans le temps. L'autonomisation de la politique de Machiavel ouvre la voie aux pensées politiques modernes parmi lesquelles il y a la pensée de Marx. [...]
[...] Il est nécessaire de la battre et de la frapper. Derrière cette métaphore il y a une pensée fondamentale : Machiavel s'engage très nettement au profit du volontarisme en politique et on a plus de chance de réussir en étant impétueux qu'en étant circonspect. La fortune c'est le hasard ou le sort et ce mot est très souvent couplé avec « virtu », vertue. La virtu est la propriété distinctive de l'homme qui renvoie à la valeur ou l'excellence d'un être. [...]
[...] Le Prince de Machiavel- La naissance de la modernité politique Machiavel préconisait une autonomisation de la sphère politique à l'égard de la sphère religieuse. Certains auteurs estiment qu'il y a trois principales vagues et Machiavel et Hobbes sont en quelque sorte emblématique de la première vague de la modernité. On fait référence à la manière dont un philosophe américain, Léo Strauss, a approché en quelque sorte conceptuellement cette histoire de la pensée politique moderne. On va voir la manière dont Léo Strauss présente la pensée de Machiavel, la manière dont il la situe dans l'histoire de la pensée politique. [...]
[...] On voit que le Prince de Machiavel est définit par ce qu'on attend de lui et non pas par des traites moraux stables. Autrement dit, quelque soit la nature du Prince, son caractère, s'il veut atteindre la virtu, il doit changer le comportement en fonction de ce qui exigent les circonstances. (Mais il vaut toujours mieux être impétueux) Le Prince traditionnel devait suivre sa boussole qui lui montrait constamment le nord. Il n'agit pas en fonction de dispositions qu'il a acquises. [...]
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