Le cours des "choses du monde" est-il déterminé par le hasard, par des forces obscures "supra-humaines" sur lesquelles l'homme n'aurait absolument aucun pouvoir, n'aurait en aucune façon son mot à dire ? Quelle place convient-il donc d'accorder à l'initiative humaine, à la liberté humaine ? (...)
[...] lignes 11 à 15. Machiavel réduit le rôle de la fortune. Il entend minimiser (sans pour autant le démentir) le pouvoir omnipotent accordé, à tort, à la Fortune ; car, selon lui, le libre-arbitre existe bel et bien. Ainsi donc, cette Fortune ne serait responsable que de la moitié de nos actions 13-14), concède notre auteur ; mais le reste est totalement de notre ressort ! Nous disposons donc, quoiqu'on en dise, d'une marge de manœuvre loin d'être négligeable ! [...]
[...] l 10 à 11 : Au fond, Machiavel partage aussi quelque peu cette opinion Lui-même adhère, concède-t-il, mais en partie seulement, précise-t-il bien, à cette opinion ! (notons l'emploi du terme opinion porteur de réserves : il s'agit d'un avis, d'un jugement porté par des sujets, mais ne relevant aucunement d'une connaissance vérifiable, rationnelle). Le pouvoir de la Fortune dans les affaires humaines est indéniable ; tout en effet est fondamentalement instable, précaire, sujet, précisément, à de grandes variations II/ lignes 11à 29 Sujet : Cependant, il faut se garder de croire en un déterminisme implacable, de faire de la Fortune l'unique maitresse de nos actions : la liberté humaine a sa place. [...]
[...] En effet, l'autre moitié est entre les mains des hommes eux-mêmes ; à eux donc de dépasser leur paresse et leur lâcheté naturelles, de ne pas déroger à leurs responsabilités. En effet, toujours la vertu est susceptible de contrecarrer le pouvoir troublant de la fortune, d'imposer, ne serait-ce qu'en partie, sa loi, pour infléchir le cours des choses, sinon le cours de l'Histoire lui-même Plan de l'extrait et commentaires : lignes 1 à 11, jusqu'à opinion Sujet : Certes, la fortune joue un rôle non négligeable dans le cours des choses, dans nos actions. [...]
[...] De l'usage de la vertu contre la Fortune. Ainsi, la vertu joue un rôle absolument crucial pour lutter contre la Fortune (la vertu est en effet la capacité de s'imposer comme d'imposer sa loi à celle-ci). Il est dès lors possible d'en contrebalancer les effets délétères (ne serait-ce qu'en partie, à moitié Par conséquent, la Fortune n'est plus, semble-t-il, qu'une sorte de pâte malléable que l'homme peut –doit ? façonner, certes pas entièrement, mais pour une part non négligeable A l'homme vertueux, donc, de mettre la Fortune en forme ! [...]
[...] Si l'homme ne peut, certes, rien contre les phénomènes, les événements qui sont hors de toute conjoncture humaine il a pourtant son rôle à jouer : c'est donc à l'action que nous invite Machiavel ! A cet effet, la prévision peut s'avérer salvatrice et d'une efficacité spectaculaire (en particulier, la construction de digues et d'abris permettent une meilleure maitrise de ce qui nous semblait nous échapper totalement Il faut anticiper ! l'homme peut alors peser dans la balance, limiter les dégâts ( II,3. [...]
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