Première méditation, Descartes, doute cartésien, doute sceptique, doute hyperbolique, tabula rasa
Dans la première médiation, Descartes cherche à trouver le simple, l'indécomposable, l'irréductible. Selon lui, il se trouve par intuition, par évidence. Descartes remet en question la valeur des « opinions » qu'il considère comme « véritables »: le doute. Parce que seul le vrai résistera au doute. Le doute est donc central dans la première méditation. Il met donc en place un doute « hyperbolique ».
C'est une entreprise générale de doute. Mais le doute cartésien n'est pas le doute sceptique. Le doute sceptique est une pratique permanente, qui se nie elle-même. Descartes met en place, au service de son expérience, le doute hyperbolique, mais qui est aussi un doute méthodique, un instrument. Descartes utilise le doute pour en sortir. En effet, la seule façon de sortir du doute est de l'augmenter le plus possible. Descartes entreprend de faire tabula rasa, il fait table rase de tout ce qui n'est pas une certitude. Il se servira du doute volontaire, un pouvoir de l'esprit.
[...] On ne peut distinguer nettement la veille du sommeil. C'est justement ce souci de netteté qui caractérise Descartes. La veille et le sommeil sont indiscernables l'un de l'autre sur le plan des contenus représentatifs. Sixième paragraphe: Descartes remet en cause notre propre corporéité: il suppose que nos mains, notre corps, ne sont pas tels que nous les voyons. Cependant, on ne peut se représenter, dans notre esprit, que ce qui est réel, existant. Autrement dit, pour Descartes, nos représentations sont nécessairement composées du réel. [...]
[...] Il y a une vérité dans les sciences, mais elle ne saurait se trouver dans les mœurs. Descartes est, à l'instar de Socrate, dans une attitude réflexive. Mais Socrate remet en question les connaissances des autres tandis que Descartes remet. Il veut vérifier si ces croyances que je considère comme vraies sont dignes d'être des connaissances. D'autant plus que sur ces opinions douteuses, il en a fondé d'autres: il doit donc refonder tous ses principes, peut être sur les mêmes bases, mais sur des bases sures. [...]
[...] paragraphe 12: le malin génie, concept central chez Descartes. C'est un nouveau postulat, il suppose la présence d'un mauvais génie, rusé et trompeur, qui met sa puissance au service de la fausseté. Descartes fait alors l'expérience du doute hyperbolique: tout est faux, mon corps, mes entours, le monde, autrui. Mais par ce biais, il peut alors défier le génie trompeur « il ne pourra rien m'imposer ». En effet, si Descartes prend tout comme faux, le malin génie ne peut lui imposer aucune « vérité ». [...]
[...] Paragraphe 13: l'expérience qui mène à la vérité est un véritable effort, Descartes se fait violence. Il voit le monde des opinions fausses comme un songe, duquel nous craignons d'être réveillés, par une sorte de paresse. En effet, ces fausses opinions sont des « illusions agréables ». A cette illusion agréable, il oppose le terme de « ténèbres »: les ténèbres dans lesquelles pénètre l'homme sitôt qu'il cherche à connaître la vérité. [...]
[...] Les chemins du raisonnement sont progressifs et continus, il commence par le commencement. Troisième paragraphe et quatrième: Dans le troisième paragraphe, Descartes remet en doute les sens. En effet, ces sens lui ont montré par le passé qu'ils étaient peu fiables. De fait, il ne peut à nouveau s'y fier. L'esprit, pour Descartes, doit s'émanciper du corps, il faut faire une conversion de l'esprit à ce qui est purement spirituel. Pour que l'esprit se découvre, il doit faire le vide, ne doit plus être préoccupé par le sensible, qui se caractérise par sa variété (couleurs, odeurs, sensations tactiles). [...]
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