Ce document est une explication de texte, complète et entièrement rédigée, d'un extrait issue du texte « Précis de psychologie » (1892) de Williams James :
« La condition immédiate d'un état de conscience est une activité quelconque dans les hémisphères cérébraux. (...) Il serait difficile de donner une preuve brève et décisive de la subordination inconditionnelle de l'action mentale aux changements dans le système nerveux. On ne peut ignorer qu'il existe en général une certaine dépendance. Il suffit de considérer combien la conscience peut être rapidement anéantie (pour autant que nous le sachions) par un coup sur la tête, une hémorragie soudaine, une crise d'épilepsie, une dose importante d'alcool, d'opium, d'éther ou d'oxyde d'azote, pour voir combien notre esprit est soumis aux événements corporels. Un léger blocage biliaire, l'absorption d'un remède cathartique, une tasse de café fort prise au bon moment changeront radicalement sur le moment notre vision du monde. Nos humeurs et nos résolutions sont davantage déterminées par les conditions de notre circulation sanguine que par des motifs logiques. Un homme se conduira en héros ou en lâche selon l'état de ses "nerfs" à un moment donné. (...)
Je supposerai donc sans scrupule pour commencer que la corrélation uniforme entre les états cérébraux et les états mentaux est une loi de nature. Mais (...) bien que l'avènement de la pensée soit une conséquence de lois mécaniques, nous n'expliquons en rien la nature de la pensée en affirmant cette dépendance, et en ce sens, notre proposition ne relève pas du matérialisme ».
[...] Les lois scientifiques ne peuvent tout exprimer. L'auteur s'oppose à la thèse du matérialisme, s'en énoncer explicitement la sienne. La connaissance de la doctrine de l'auteur nous renseigne sur sa pensée selon laquelle c'est le pragmatisme défini comme l'utilité des choses qui explique nos idées et la nature de nos pensées. La nature de nos pensées est alors adaptée selon le but vers lequel nos actions tendent. Pour conclure, selon Williams James, la nature de nos pensées n'est compréhensible qu'à l'aune des conséquences pratiques de nos actions : c'est la genèse de la théorie du pragmatisme dont Williams James est un défenseur avec Charles Peirce, qui combattent ensemble le matérialisme. [...]
[...] Pour autant, pour appuyer sa thèse, il mentionne quelques exemples pertinents. C'est ainsi qu'il se réfère à l'influence des psychotropes sur l'activité cérébrale et donc mentale laquelle influence alors directement - et ça c'est assez remarquable - notre Etat de conscience. Par ce postulat, l'auteur prône en faveur d'un lien de corrélation entre le corps (le système nerveux dans son exemple) sur l'Etat de conscience. Par cette thèse, l'auteur rompt avec la thèse défendue par Descartes « Je pense donc je suis ». [...]
[...] En ce sens, notre Etat de conscience se caractérise par la maîtrise du réel et la capacité à distinguer ce qui relève de l'imaginaire. Dès lors qu'il est altéré, nous n'avons plus de prise sur le réel. Ce point fait d'ailleurs le lien avec la question 2 concernant « la condition immédiate de l'Etat de conscience » (ligne 1). Réponse : L'auteur William James pose une thèse selon laquelle il y a « condition immédiate de l'Etat de conscience » (ligne 1). [...]
[...] Explication d'un extrait de « Précis de psychologie » (1892) de Williams James. Définition de l'Etat de conscience L'Etat de conscience est une notion confuse mais qui peut être définie en lien avec d'autres notions voisines notamment celles relatives au « sujet », à la « raison » et enfin au « réel ». En effet, le « sujet » renvoie à l'être connaissant, qui s'oppose ainsi à l'objet. Le sujet se caractérise par une capacité à penser et avoir des connaissances et être pourvu de conscience sur l'existence du monde mais surtout sur sa propre existence. [...]
[...] L'auteur suggère ensuite une modalité d'interprétation de ce lien à la lumière de la loi de Nature. Autrement dit, il serait possible d'expliquer l'influence du corps sur l'esprit et réciproquement par les lois naturelles et scientifiques et donc par une logique carthérisienne presque implacable. Pour autant, William James se refuse d'emprunter cette voie et objecte immédiatement pour dire que les lois de Nature ne suffisent pas à tout expliquer. Effectivement, la pensée est le résultat de flux nerveux et d'une activité cérébrale. [...]
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