Benedetto Croce, Henri Bergson, Friedrich Nietzche, positivisme, métaphysique, Auguste Conte
Auguste Conte, le fondateur du positivisme, a dit en 1842, « On ne connaît pas complétement une science tant qu'on n'en sait pas l'histoire » Tel est le sujet des trois textes qui nous sont proposés. A travers eux, nous allons rapprocher différents points de vue, différentes philosophies, et nous verrons comment Benedetto Croce, Henri Bergson et Friedrich Nietzche aborde le positivisme, et surtout comment, il est parfois remis en cause.
[...] Bergson et Croce se rejoignent dans cette idée. On retrouve chez Croce cette même affirmation de la perfection. Ils se rejoignent également sur cette libération de l'intuition qui mène à la perfection. L'intuition est, pour Croce, une « forme aurorale de la connaissance, sans laquelle on ne peut comprendre les formes ultérieures et plus complexes.» L'art ne peut se développer que par l'intuition. Ce sont deux termes inséparables comme l'est « l'individu et le monde ». L'intuition, unique « instrument de connaissance » selon Croce, n'accepte pas l'abstraction, n'accepte pas le fini abstrait. [...]
[...] La où la métaphysique use de la morale dans la nature, Nietzche, pense, qu'au contraire, elle est immorale. Il dit aussi qu'il faut aller jusqu'au fond de soi-même et jusqu'au fond de la remise en question de l'absolu, pour trouver la vérité en dehors de toute considération religieuse ou scientifique. Car, finalement, notre foi en la science, repose sur une croyance métaphysique. Nietzche remet en question la foi qui est la base de la science. Une science qui n'est qu'un artifice cachant ce qu'il nomme le nihilisme, mouvement qui nie toute valeur transcendante. [...]
[...] Il écrit qu'il serait temps de remettre en question cette vérité. Pourquoi la voulons-nous ? Pourquoi pensons-nous qu'elle est nécessaire, et même préférable à l'erreur ou la simple apparence ? Pour Nietzsche, cette recherche de la vérité absolue vient de ce désir de sécurité. L'incertitude nous provoque une immense inquiétude. Avec lui, c'est une remise en question perpétuelle afin de trouver, tout comme chez Croce et Bergson, la vérité. Nietzche est en totale contradiction avec les deux autres auteurs. Si lui emploie le terme « conviction », Croce et Bergson emploient le mot « intuition. [...]
[...] Cette façon d'exprimer l'art était donc réductrice puisqu'elle répondait toujours à des règles mystiques, et, excluait tout questionnement intellectuel puisque le but ultime était connu d'avance. De la sorte, Croce écrit que toute production originale, toute recherche intellectuelle se trouvaient écartées puisque toute production artistique se devait d'aller dans un sens unique, celui de la reproduction casuelle. Il estime que le positivisme a finalement un processus de connaissance « simpliste ». Il est « purement logique » et ne prend pas en compte l'extérieur, au contraire, il les rejette. [...]
[...] Le positivisme de Comte est mis à l'épreuve dans les textes de Croce et Bergson. Chacun des trois auteurs nous exprime leur volonté d'arriver à une vérité absolue. Une vérité absolue pour Nietzche, mais, pas « à tout prix ». Tandis que des éléments métaphysiques entrent en compte chez Croce et Bergson, et, tentent d'arriver à une connaissance par la raison. C'est une science première ayant pour objet l'absolu. [...]
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