Dans cet extrait de Phédon, oeuvre de Platon, l'auteur s'interroge sur les effets des désirs et des passions sur nos occupations et les relations entre l'âme et le corps d'un individu.
En effet, qu'est-ce qui nous empêche de nous adonner pleinement à la philosophie et donc à la quête du vrai ? Le corps et ses passions sont-ils responsables ? (...)
[...] Seul le corps en sera le bénéficiaire après tant de conflits. L'âme, elle, reste passive et se laisse guider par le corps à la recherche de biens matériels. Cette recherche prend toute la vie d'un être humain, le corps est omniprésent et ainsi, il ne laisse jamais l'âme seule. Celle-ci n'a donc jamais de temps pour s'adonner à la pensée pour enfin accéder au vrai. Le corps ne donne jamais de répits à l'âme car il nécessite un entretien perpétuel. L'âme se laisse constamment guider par ce corps. [...]
[...] Ainsi, les désirs du corps avaient pour objet des biens matériels qui ne sont d'aucune utilité pour un philosophe. Or ici Platon affirme que la seule passion qui peut habiter une âme est la pensée. L'âme est destinée à utiliser, solliciter la pensée. Or, les désirs du corps et ceux de l'âme peuvent être considérés comme étant radicalement opposés. Ils ne pouvaient donc cohabiter. Ceci est un élément de plus qui a amené Platon à proposer la séparation de l'âme et du corps comme véritable solution pour accéder au vrai. [...]
[...] Platon, Phédon : désirs, corps et âme Commentaire composé sur un extrait du Phédon de Platon, traitant des effets du désirs et des passions et des relations entre l'âme et le corps. Texte étudié Tant que nous aurons le corps, et qu'un mal de cette sorte restera mêlé à la pâte de notre âme, il est impossible que nous possédions jamais en suffisance ce à quoi nous aspirons; et, nous l'affirmons, ce à quoi nous aspirons, c'est le vrai. Le corps, en effet, est pour nous source de mille affairements, car il est nécessaire de le nourrir; en outre, si des maladies surviennent, elles sont autant d'obstacles à notre chasse à ce qui est. [...]
[...] (Platon, Phédon, Ed. Flammarion, trad. M.Dixsaut, pp 216-271). Commentaire Dans cet extrait de Phédon, œuvre de Platon, l'auteur s'interroge sur les effets des désirs et des passions sur nos occupations et les relations entre l'âme et le corps d'un individu. En effet, qu'est-ce qui nous empêche de nous adonner pleinement à la philosophie et donc à la quête du vrai ? Le corps et ses passions sont-ils responsables ? Par quel moyen pouvons- nous alors être libérés de ces passions pour enfin accéder au vrai ? [...]
[...] Tenter d'ignorer son corps ne rapporterait rien d'autre que des souffrances physiques qui perturberaient encore plus l'âme, donc ceci n'est pas un moyen de la remettre dans le "droit chemin". Platon nous suggère un autre moyen, bien plus radical: celui de séparer l'âme du corps. C'est en effet à ce seul moment que l'âme aura tout le loisir de poursuivre sa quête du vrai. Ce sont toutes ces observations et déductions qui ont poussée Platon à penser à une séparation radicale entre l'âme et le corps. [...]
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