Ce texte est un extrait du livre "Phédon" de Platon (66b-e, p. 216-217 dans l'édition GF Flammarion). Il consiste en une réflexion sur la capacité de l'homme, en tant qu'être composé d'une âme et d'un corps, à posséder la vérité.
Platon se demande si l'homme ne serait pas soumis à l'obstacle de ce corps, qui le dupe et l'ancre dans le réel, par les nécessités matérielles qu'il soumet? L 'homme n'aurait-il pas les capacités de posséder suffisamment son désir, la vérité, en étant vivant? En interrogeant comment se définit l'homme, par les notions de corps et d'âme, Platon remet ici en jeu la faculté de l'homme à connaître le vrai de son vivant. Cela remet en cause le sens de la vie terrestre et de la mort.
La première partie de ce texte, allant de « Aussi longtemps » à « la vérité », se questionne sur la capacité de l'homme à atteindre la vérité de son vivant. Elle peut être perçue comme les enjeux essentiels du texte, qui présupposent la thèse de Platon. Pour cela, il commence par introduire les notions de corps et d'âme. Il définit dès la première ligne que le corps est une possession de l'homme, en utilisant le verbe avoir « Aussi longtemps que nous aurons notre corps ». L'adverbe « aussi longtemps » sous-entend que l'homme après un certain temps pourrait peut-être s'en détacher. Le corps est perçu ici comme un objet rajouté, détachable, que nous avons en notre possession, mais qui ne définit pas l'homme. Le corps est donc une chose distincte de l'âme. Ces deux éléments se rejoignent et se mélangent dans la forme humaine « et que notre âme sera pétrie de cette chose mauvaise ». L'âme prend forme avec le corps.
[...] Il émet donc l'idée que l'homme ne meurt pas avec son corps, que son âme reste en vie et que peut-être justement sa vie commence à ce moment précis, puisque c'est là qu'il pourra atteindre sa pensée, et l'objet de ses désirs. Donc, selon Platon, la composition de l'homme l'empêche donc de posséder suffisamment la vérité. Son corps est un élément qui le dupe, le trompe, en le ramenant sans cesse à la réalité et à ses nécessités. Cela empêche l'homme d'élever sa pensée. [...]
[...] Peut-il se séparer de son corps? Cette troisième partie du texte, allant de Inversement à la fin pendant notre vie! est une déduction logique des idées émises auparavant. Elle peut être perçue comme la thèse de l'auteur. Ce mouvement circulaire est la preuve que pour pouvoir atteindre la vérité, il faut se séparer du corps. Les moments de lucidité, de réflexion de l'homme se situent lorsque celui-ci se détache de la matérialité, pour les raisons évoquées auparavant. Cette preuve ici est donc bien concrète puisque chacun peut en faire l'expérience, elle se situe bien dans le domaine du réel: nous avons eu réellement la preuve Platon ramène ici la vérité à l'idée de pureté, si nous devons jamais savoir purement quelque chose La pureté se définit par un état où il n'y a aucun élément étranger. [...]
[...] En effet selon lui, ils sont à l'opposé de la vérité. Le fait que Platon les écrivent avec un s Amours, désirs, craintes, imaginations de toute sorte, innombrables sornettes indique qu'il ne s'agit pas de chose en soi ou de concept, idée de ces choses, mais de leur manifestation dans nos vies. Ces passions sont un obstacle pour l'homme, car elles l'empêchent d'avoir des pensées raisonnées: aucune pensée de bon sens Celle-ci sont faussées par des sentiments, des intérêts, amenés par les nécessités du corps. [...]
[...] Explication de texte: Platon, Phédon, 66b-e pp. 216-217) Aussi longtemps que nous aurons notre corps et que notre âme sera pétrie avec cette chose mauvaise, jamais nous ne posséderons en suffisance l'objet de notre désir. Or cet objet, c'est, disons-nous, la vérité nous sont en effet suscités par le corps à l'occasion des nécessités de la vie ; mais, des maladies surviennent-elles, voilà pour nous de nouvelles entraves dans notre chasse au réel ! [...]
[...] Ce qui est l'objet de recherche de tout homme, objet d'envie, serait donc de pouvoir distinguer le vrai. Cela est impossible pour l'homme tant que son corps fait obstacle à son âme. Mais en quoi peut-on prétendre que le corps est un obstacle pour l'homme? Pourquoi notre enveloppe corporelle serait-elle un frein dans notre recherche de la vérité ? Platon soulève ce questionnement dans la deuxième partie du texte, allant de Et non seulement mille et mille tracas à nous rendre incapable de distinguer le vrai. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture