La politique est par définition le pouvoir chargé d'organiser la communauté et de prendre les grandes décisions qui engagent son avenir. Elle semble donc être partie prenante du devenir historique d'un pays. C'est en ce sens que Platon définit d'ailleurs la politique comme une « science directive ». Pourtant Cournot semble remettre en cause cette thèse. Au contraire il dément l'idée que la politique « engendre et mène tout ». Quel est alors l'autre élément qui définit l'histoire d'un pays ? Et quel est alors le rôle de la politique ? (...)
[...] En effet ces personnages sont arrivés là où ils sont (à la tête d'un Etat, d'un parti ) grâce aux combinaisons de la politique c'est-à-dire grâce à des actions légitimes comme des élections ou par succession dans le cas d'une monarchie ; ou illégitimes comme le coup d'Etat Par suite logique, comme dit l'auteur, il semble d'abord que la politique engendre et mène tout le reste Comme c'est la politique qui met sur la scène des individus qui vont déterminer par leurs actes les évènements historiques, il semble que ce soit elle qui régisse l'histoire, qu'elle soit au cœur des évènements. Or ceci est en fait l'antithèse que réfute l'auteur. En effet, le tout premier mot de la seconde partie du texte (qui va de la ligne 10 à la fin), cependant souligne l'opposition avec ce qui a été dit précédemment. L'auteur caractérise l'histoire politique comme la partie de l'histoire où il entre le plus de fortuit, d'accidentel et d'imprévu Il explique ceci par le fait que la politique est souvent le théâtre de rebondissement imprévu. [...]
[...] Or cet évènement fortuit, accidentel a été la cause de manifestation en masse pour protéger les valeurs démocratiques. Donc si le philosophe ne prend pas en compte cet imprévu qui fait réagir les gens, qui les fait s'engager, l'histoire risque de sombrer dans l'oubli. Ce qui fait s'intéresser les gens ce sont les rebondissements, les renversements de situation. Il est donc important de considérer les notions d'imprévu et de fortuit de la politique afin que celle-ci puisse conduire l'histoire comme (par) une roue maîtresse sinon cette conduite de l'histoire par la politique semblerait plus apparente que réelle. [...]
[...] C'est en ce sens que Platon définit d'ailleurs la politique comme une science directive Pourtant Cournot semble remettre en cause cette thèse. Au contraire il dément l'idée que la politique engendre et mène tout Quel est alors l'autre élément qui définit l'histoire d'un pays ? Et quel est alors le rôle de la politique ? Dans la première partie du texte qui va de la première ligne à la ligne l'auteur établit une relation entre les personnages politiques et leur rôle dans l'histoire. [...]
[...] En effet le caprice humain est la vraie science directive de l'histoire, mais de part sa connotation d'action soudaine et irréfléchie, on peut se poser la question de l'importance que l'on peut accorder aux opinions qui, du fait qu'elles reflètent notre pensée, servent souvent aussi nos actes. Les opinions se valent-elles toutes ? Difficile de répondre directement par oui ou non à cette question car comment déterminer qui a raison et qui a tort ? De plus l'opinion est l'objet de jugement contrasté. Tantôt on reconnaît en elle une forme essentielle de liberté, celle de tout individu à avoir un avis et à pouvoir l'exprimer publiquement. [...]
[...] Le dictateur qui jusqu'ici a remporté toutes les batailles sera-t-il pour autant le grand vainqueur de la guerre ? Le candidat politique, dont les sondages sont positifs, remportera t-il pour autant les élections ? Rien n'est moins sûr. En effet qu'y a-t-il de plus instable qu'une situation de guerre et qu'y a-t-il de plus variable que l'opinion publique ? Le caprice humain est par définition soudain et irréfléchi et entraîne donc des situations fortuites et imprévues. En politique il ne faut jurer de rien. [...]
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