La définition de la philosophie s'avère un problème non moins considérable vis-à-vis de la pensée de tous. C'est probablement la raison pour laquelle Merleau Ponty affirme que « la philosophie n'est jamais une occupation sérieuse, c'est seulement une distraction ». Pour mieux comprendre ce qu'il a voulu dire et en vue de confirmer ou de refuser cette affirmation, nous aimerons pour notre part nous demander : la philosophie n'est-elle pas véritablement qu'une occupation sérieuse puisqu'elle est une distraction ?
Dire que la philosophie n'est jamais une occupation sérieuse, c'est dire que la philosophie n'est pas encore une activité qui se trouve dans la maturité. La philosophie est donc comparable à l'enfant car il est encore immature et voilà pourquoi il dit souvent n'importe quoi et fait n'importe quoi. Il nous fait rire ou nous énerve.
[...] On trouve ces aspects de l'immaturité, que ce soit chez le comportement du philosophe. Le vulgaire considère que les questions philosophiques comme : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? d'où venons-nous ? que faisons-nous ici bas ? où allons-nous ? sont les questions les plus candides car le vulgaire pense que les questions non philosophiques sont beaucoup plus sérieuses que ces questions. [...]
[...] Mais avant de confirmer ou de refuser cette affirmation de Merleau Ponty, consistant à dire que la philosophie n'est jamais une activité sérieuse mais une distraction, voyons tout d'abord ce qu'est la philosophie. Ce mot philosophie vient du mot grec Philos qui veut dire amour et Sophia qui veut dire sagesse et on peut traduire ce mot comme amour de la sagesse. Le philosophe se considère donc comme ignorant et non pas comme maître et possesseur de la sagesse ou de la vérité car c'est sa raison qui pousse Socrate à dire : je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien en effet, ce n'est pas parce qu'il semble que les questions philosophiques sont les questions les plus candides que la philosophie n'est jamais une activité sérieuse ; elle est une occupation sérieuse car ce sont les phénomènes les plus ordinaires de la vie qui étonne le philosophe en vue de lutter contre les préjugés et voilà pourquoi il semble que les questions philosophiques sont les questions les plus candides. [...]
[...] Cela implique que la philosophie n'est pas une distraction ou une conversation des femmes. Elle n'est pas aussi un art car l'artiste est en quête du beau et il veut toujours exprimer la beauté dans son œuvre tandis que le philosophe est à la recherche de la vérité et il veut exprimer cette vérité dans son investigation. Le philosophe ne doit pas donc écrire joliment, ni agréablement mais vrai. La philosophie se présente donc comme le refus du sérieux dans le sens où elle n'est qu'un discours incapable d'instaurer une vérité définitive et de transformer le monde. [...]
[...] En guise de conclusion, on peut dire qu'il y a une distraction dans la philosophie mais en réalité, la philosophie est une éducation. L'auteur n'a pas complètement raison dans cette affirmation s'il dit que la philosophie n'est jamais une occupation sérieuse étant qu'elle est une distraction car la raison d'être de la philosophie n'est pas de nous faire plaisir mais de nous apprendre à réfléchir et à avoir une pensée autonome. La question est maintenant de savoir s'il y a une philosophie dans toute distraction. [...]
[...] A chaque fois qu'on pose, par exemple, une question à Socrate, il répond sans interlocuteur par : je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien pour commencer la discussion. Dire que la philosophe est une distraction signifie qu'elle n'est qu'un divertissement. La philosophie faisait partie donc de tout ce qui détourne l'homme de découvrir son néant car le mot distraction désigne toutes les activités qui font oublier nos soucis ; par exemple : le jeu, la conversation des femmes, l'art. [...]
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