Le texte que l'on se propose d'étudier a été écrit par Hobbes, philosophe anglais de la première moitié du 17ème siècle qui a beaucoup écrit sur la politique : il va être amené à une réflexion sur le pouvoir, notamment sur le désir d'acquérir le pouvoir. A ce titre, il s'est interrogé sur la notion de désir, plus précisément sur le fait que le désir soit une éternelle marche en avant et qu'il est ainsi l'un des principaux moteurs des actions humaines (...)
[...] : plus que le désir lui-même qui peut effectivement nous inscrire dans la souffrance, il semble que ce soit l'absence de tout désir qui soit la condition la plus dommageable pour nous. En effet, ne plus rien avoir à désirer, c'est se désintéresser du monde et de soi-même, c'est sombrer dans la répétition. Dans un dernier temps, nous pouvons remarquer un autre problème philosophique lié à la thèse de Hobbes : le fait que l'on ne désire jamais seul, en faisant abstraction d'autrui. En effet, notre désir est conditionné par le désir d'autrui dans le sens où notre désir a toujours tendance à se calquer sur celui d'autrui. [...]
[...] L'insatisfaction qui caractérise le désir est le prix à payer pour que nous dépassions la pure et simple nécessité de notre condition, ce dépassement étant essentiel pour que naisse la culture, laquelle n'existe pas si l'on se limite aux besoins. Enfin, du fait de la dimension mimétique du désir, il semble légitime de se demander : peut-on soutenir que le désir est l'essence de l'homme ? [...]
[...] PHILOSOPHIE Explication de texte : Hobbes Celui dont les désirs ont atteint leur terme ne peut pas davantage vivre que celui chez qui les sensations et les imaginations sont arrêtées. La félicité est une continuelle marche en avant du désir, d'un objet à un autre, la saisie du premier n'étant encore que la route qui mène au second. La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'est pas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désir futur. [...]
[...] Le problème soulevé par le texte est le suivant : comment le désir, dans sa nature même, influence et détermine le comportement des êtres humains, notamment en ce qui concerne l'acquisition du pouvoir? Le texte commence par la thèse de l'auteur, thèse selon laquelle il est tout aussi impossible de vivre en ayant satisfait tous ses désirs qu'en n'en ayant aucun ; sa thèse porte aussi sur le fait qu'on ne cesse jamais de désirer la satisfaction d'un désir en faisant toujours naître un autre et que le désir est une des composantes essentielles de l'homme (de Celui dont les désirs . [...]
[...] Hobbes pense que cette dynamique du désir est partie intégrante de la félicité qu'elle est la définition même du bonheur suprême : il définit ici le bonheur comme une suite de désirs qui font tendre l'homme vers une sorte d'idéal. Selon l'auteur, ceci s'explique par la nature du désir, par sa définition même : en effet, le désir apparaît non pas comme quelque chose de ponctuel, de passager, mais comme quelque chose qui s'inscrit dans la durée, qui cherche à rendre à jamais sûre la route de son désir futur Autrement dit, nous ne pouvons cesser de désirer parce que, à chaque instant, nous nous efforçons de persévérer dans notre être, c'est-à-dire que nous cherchons non seulement à nous conserver mais aussi à accroître notre puissance d'existence. [...]
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