Commentaire philosophique d'un texte de Freud, tiré de son ouvrage Essais de la psychanalyse appliquée.
[...] Ce qui signifie que la censure n'est qu'un autre nom pour mauvaise foi, à la différence près que dans le premier cas, le sujet se juge irresponsable, alors qu'il est tout le temps responsable dans le second cas. Ceci met donc en évidence qu'il y a une tendance à fuir la responsabilité de ce que je suis, de me poser autre afin de me débarrasser du fardeau de ma liberté. En d'autres termes, avoir recours à l'inconscient, c'est une manière de me défiler devant la totalité de mes actes, la totalité de mes intentions et la totalité de mes désirs. [...]
[...] Freud fait ici référence aux autres instances que la psychanalyse a révélé, ainsi qu'à la dynamique de leur fonctionnement : le fait qu'il y a des conflits entre conscience et inconscient, que les contenus inconscients cherchent à sortir pour reparaître à la conscience, et que la conscience y oppose la force de son refus, tout comme le fait le surmoi. Ainsi, comme la majeure partie des désirs et autres pulsions sont de nature inconsciente et qu'ils sont refoulés dès qu'ils tentent d'accéder à la conscience, on peut donc en conclure que les processus psychique [ . [...]
[...] En effet, le moi se contente de recevoir des pensées, d'avoir des désirs, des pulsions mais sans savoir d'où ceux-ci proviennent, de percevoir des manifestations de causes ignorées. L'auteur souligne ici comment la conscience est lacunaire et limitée en ce qui concerne la connaissance de la véritable personnalité du sujet. De plus, cette métaphore permet à Freud de suggérer le caractère autoritaire, presque totalitaire pourrait-on dire, de la conscience : bien que vulnérable et soumise, elle se croit omnipotente et impose de ce fait son point de vue au moi. [...]
[...] Ceci a pour conséquence une relégation de la conscience au second plan et la mise en évidence du fait que ce qui est le plus important dans la vie psychique est ce qu'on ne peut percevoir, à savoir l'inconscient. Ensuite, Freud explique l'utilité de la psychanalyse, à savoir la connaissance des processus inconscients qui permet de délivrer des patients souffrant de diverses maladies. En effet, il pense que c'est l'ignorance de l'origine inconsciente du trouble (hystérie, phobie, névrose) qui fait qu'un individu vas tomber malade et que la connaissance de l'inconscient à pour effet sur le sujet de dépasser l'ignorance de soi, qui est la condition de la plupart des pathologies névrotiques. [...]
[...] Logiquement, cela choque le moi et sa vision qu'il a de lui-même : comment est-il possible que je ne sois pas l'auteur de mes propres actes et désirs ? Comment quelque chose peut-il m'échapper ? Cela signifierait-il qu'il y a une part en moi que je ne contrôle pas? A ces questions, la seule réponse qu'a le moi, et donc la majorité des individus, est de nier tout en bloc, de lever les boucliers et de se s'opposer catégoriquement à la psychanalyse, du fait qu'elle ne serait pas rationnelle. [...]
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