Analyse des raisons du passage à l'état civil selon John Locke dans le Traité du gouvernement civil. Comment John Locke définit-il l'état de nature ? Quelles en sont les caractéristiques ? Pourquoi est-il nécessaire d'abandonner l'état de nature ? Qu'apporte le passage à la société civile ?
[...] Les hommes possèdent assurément une vie qui leur est propre, et ils ont le droit et le devoir de la conserver. Ainsi, afin que personne n'entreprenne d'envahir les droits d'autrui, la nature a autorisé chacun à protéger et à conserver l'innocent et à réprimer ceux qui lui font tort ; c'est le droit naturel de punir. Il exclut dans son exercice toutes les fureurs d'un cœur irrité, il autorise seulement les peines que la raison tranquille et la pure conscience ce dictent et ordonnent naturellement, peines proportionnées à la faute, qui ne tendent qu'à réparer le dommage qui a été commis, et empêcher qu'il n'en arrive un semblable à l'avenir. [...]
[...] Cette soif entraîne la volonté intellectuelle de démolir une fois pour toutes la doctrine du droit divin : détestable invention des Stuarts, d'une certaine théologie à la fois catholique et anglicane, qui couvre du manteau divin les pires excès de l'autorité. Locke va donc partir comme Hobbes, de l'état de nature et du contrat originel, mais il en donne une vision nouvelle, l'état de nature est pour lui un état où les hommes sont bien. Mais si l'état de nature n'est pas l'enfer de Hobbes, si tant de gentillesse et de bienveillance y règne, pourquoi est ce que les hommes, jouissant de tant d'avantages, s'en sont volontairement dépouillés ? En quoi le passage à l'état civil est-il nécessaire ? [...]
[...] Il ne regagne pas l'Angleterre en novembre1688 avec Guillaume d'Orange (1650-1702), mais en février 1689 avec la princesse Mary (1662-1694), l'un et l'autre étant couronnés sous les noms de Guillaume III et de Marie II Stuart. Il ramènera avec lui deux manuscrits, les Deux essais sur le Pouvoir civil. Le premier traité est une réponse au Patriarcha de Sir Rober Filmer, le défenseur de la monarchie absolue. Locke y réfute ses arguments, qui justifiaient la toute-puissance royale par celle, qu'il croyait naturelle, du père sur ses enfants. [...]
[...] Les hommes seraient tombés dans un état perpétuel de guerre s'ils n'avaient délégué leur pouvoirs à un gouvernement capable de sauvegarder la liberté et l'égalité primitives. Certains profitent de cette absence d'autorité supérieure pour contourner les lois et conduisent ainsi à créer un climat de violence. La constitution des sociétés Le contrat social qui permet le passage de l'état de nature à l'état politique, n'est cependant pas un pacte d'association ni de soumission : cela serait trop favorable au prince selon Locke. [...]
[...] Nous verrons dans un premier temps quelles sont les caractéristiques pour Locke de l'état de nature pour ensuite comprendre les raisons du passage à l'état civil (II). L'état de nature : un état paisible Locke nous dit que l'état de nature est un état où les hommes sont bien mais qu'il comporte des déficiences. Différenciation entre état de nature et état de guerre Comme celle de Hobbes, la philosophie politique de Locke prend comme point de départ, l'hypothèse d'un état de nature, état de liberté et d'égalité. [...]
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