David HUME est un philosophe écossais du XVIIIème siècle, il représente l'empirisme (méthode qui ne repose que sur l'expérience et exclu les systèmes a priori) et le scepticisme (état d'esprit d'une personne qui refuse son adhésion à des croyances ou à des affirmations généralement admises).
Les objectifs de D.HUME sont de construire une science de la nature humaine sur la base de l'observation et de l'expérience, en rejetant l'idée fondamentale de causalité. HUME analyse les idées sous un angle nouveau et tente de prouver que toute connaissance vient de l'expérience (...)
[...] Effectivement, l'homme s'est toujours servi d'un mécanisme enclencheur pour agir et c'est ainsi qu'il a sciemment lié les événements entre eux, prétextant que c'était parce que le premier avait eu lieu que le second suivait. D.HUME se demande pourquoi il est nécessaire qu'il en soit ainsi. Cependant, de notre côté nous pouvons nous demander si la théorie de David HUME concernant la causalité est applicable au langage et à la pensée ou, du moins, si elle a un impact sur ces deux particularités de l'être humain. Tout d'abord, penchons nous sur le langage humain. [...]
[...] Les linguistes la désigne plus généralement sous le nom de schéma stimuli/réponse : c'est parce que j'ai été stimulé que je parle, que je réagis. De même c'est parce qu'un quelconque évènement (panneau d'affichage, texte, indice naturel comme de la fumée, des empreintes) a stimulé un individu qu'il va émettre des signaux sonores et gestuels. D'autre part, je pense qu'il est indéniable qu'une relation causale existe entre le langage et la pensée. Peu importe que ce soit la pensée ou le langage la cause de l'autre, ils sont liés. C'est parce que l'homme pense qu'il parle, et c'est parce que l'homme parle qu'il pense. [...]
[...] ] On suppose constamment qu'il existe une liaison entre le fait présent et ce qui en est inféré La connaissance de cette relation viendrait- elle entièrement de l'expérience ? Quand un événement est la cause d'un autre, on pense bien souvent savoir ce qu'il en est de la connexion entre les deux termes de la causalité, connexion censée faire suivre le premier terme du second. Or, HUME remarque que nous ne percevons rien d'autre dans une série d'événements que les événements qui la constituent. [...]
[...] HUME étudie les idées de relation et distingue trois principes de liaison entre les idées : la ressemblance, la contiguïté dans le temps ou l'espace et la causalité[1]. Pour le principe de causalité, si nous pensons à une blessure comment ne pas penser à la douleur qui l'accompagne ? Ainsi, la sorte de liaison la plus commune entre les différents événements qui entrent en compte, par exemple dans une composition narrative, est celle de cause et d'effet. Effectivement, c'est par cette seule connaissance que nous acquérons le pouvoir de contrôler les événements et de gouverner le futur. [...]
[...] Le problème demeure de savoir ce qui justifie notre croyance en la connexion causale et en quoi cette connexion consiste. Pour HUME, cette croyance est une sorte d'instinct, fondé sur le développement de nos habitudes et de notre système nerveux. HUME se sert de ce principe de causalité pour revoir toutes les conceptions philosophiques l'ayant précédées : HUME remet en question notre confiance dans la raison humaine et dans notre capacité à découvrir les principes de la connaissance, de la morale ou de la religion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture