"Il n'y avait que Moi, seul j'ai décidé du Bien, seul j'ai décidé du Mal": c'est la formule iconoclaste que Sartre met dans la bouche de ses personnages dans
[...] D'autre part, l'Existence de l'homme sans Dieu semble effacer tous les repères de l'humanité. Les 10 commandements et le sacrifice de Jésus pour sauver l'Homme sont effectivement connus de tous, chrétiens ou athées. Pourrait-il y avoir des valeurs universelles et stables sans Dieu? L'hypothèse semble difficilement réalisable. Nous ne pouvons nier l'importance de cet appui pour l'homme. Le Tout-puissant, qu'on l'appelle Bouddha ou Yahvé, tout en nous laissant libre d'exécuter nos choix, donne à l'humanité, à travers des personnages "exemplaires" une image saine et valeureuse de l'humanité. [...]
[...] Le philosophe fait en premier lieu référence à l'exemple biblique repris par Kierkegaard, "l'Angoisse d'Abraham". Il expose ensuite, à la lumière de cet exemple, le doute existentialiste de chaque individu avant de développer l'idée de la responsabilité: chaque homme se doit d'être un exemple pour le monde. Enfin, il explique comment arriver à cette prise de conscience et éviter de devenir un "salaud". Jean-Paul Sartre introduit sa réflexion par une allusion au précurseur de l'Existentialisme, Kierkegaard. En effet, dans Craintes et Tremblements, le philosophe chrétien s'était interrogé sur le sacrifice d'Abraham. [...]
[...] lorsque nous considérons chacune de ces petites choses, pouvons nous encore nier sans concessions l'existence d'une force supérieure qui rendrait moins pesante notre responsabilité? Enfin, il est important de nuancer la discordance entre l'éthique et notre propre conception du Bien et du Mal. En effet, si personne ne nous contraint d'appliquer les lois du lieu dans lequel nous vivons, notre responsabilité ne doit pas pour autant être un obstacle à notre vie en société. En tout état de cause, si nous ne respectons pas ces règles, notre liberté n'empêchera pas que nous soyons sanctionnés. [...]
[...] Même si les critiques contre l'Existentialisme de Sartre s'avèrent largement exagérées, nous nous devons d'admettre que si le mouvement philosophique n'est pas pessimiste, il résulte d'un réalisme particulièrement sévère. Si je suis le seul à décider de mes actes, je ne dois donc compter sur personne d'autre que sur moi-même. Résolution difficile à admettre que de réaliser ma profonde solitude. Dieu lui-même, semble donc avoir abandonné le monde aux hommes et à leur dispute. Ainsi donc, cette limite entre l'"inespoir" existentialiste et le désespoir semble extrêmement mince. [...]
[...] Celle-ci résume à mon sens toutes les autres: "Qui prouve que je suis bien désigné pour imposer ma conception de l'homme et mon choix à l'humanité?", suis-je donc le mieux placé pour envoyer des hommes au front, et surtout, si toute l'humanité faisait comme moi, pourrait-on en être fier? Nous sommes ainsi dans cette solitude existentielle, qui cherche des réponses pour agir ou réagir. Mais parviendrons-nous à formuler des réponses certaines à ces questions? Serons-nous éclairés par une quelconque force? [...]
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