La notion de conscience en Philosophie

Résumé du document

Le privilège de la conscience humaine est d'être consciente d'elle-même, d'être réfléchie et réflexive. Dans l'introspection, l'homme peut prendre conscience de ses propres états de conscience (...)

Extraits

[...] Mais a-t-on le droit de réduire la conscience morale à un produit de la société ? Il faut noter qu'à travers l'espace et à travers le temps, c'est-à-dire quelles que soient les cultures ou les époques, des similitudes apparaissent dans les exigences de la conscience morale. Quelle que soit la religion , on retrouve la reconnaissance des mêmes valeurs éthiques (justice . ) , les mêmes interdits ( meurtre , vol . ) ces arguments tendent donc à montrer que la conscience morale reste une exigence universelle que l'on retrouve au fond de la nature humaine. [...]

[...] L'individu peut affirmer sa personnalité en entrant en conflit avec la conscience collective. Madinier : Beaucoup se contentent de la conscience que le groupe a modelé en eux et qui représentent à leurs yeux la normalité morale. Leur conscience individuelle est le reflet de la conscience collective Certaines consciences sont plus sensibles que d'autres aux modèles proposés par la conscience collective, c'est-à-dire subissent d'avantage le conformisme. Chaque conscience à sa façon personnelle de réagir face au monde selon son caractère, sa personnalité et aucune conscience n'est rigoureusement identique à une autre. [...]

[...] Mais du point de vue de l'existence, l'âme et le corps sont unis. Pour Descartes, l'union est vécue immédiatement et les désirs, les sensations, les sentiments prouvent que notre âme n'est pas juxtaposée au corps mais unie à lui. Je ne suis pas logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire mais je compose un tout avec lui. Car si cela n'était, lorsque mon corps est blessé je ne sentirais pas de douleur mais j'apercevrais cette blessure par le seul entendement, comme un pilote aperçoit par la vue si quelque chose se rompt dans son vaisseau. [...]

[...] Pour Bergson, on n'a pas le droit de poser une équivalence entre le mental et le cérébral. Bergson a reconnu que la conscience a besoin des mécanismes cérébraux mais elle ne dérive pas du cerveau : Le cerveau est à la conscience ce que le clou est au vêtement qu'il supporte. Le cerveau n'est qu'un outil qui sert à la pensée mais il ne crée pas la pensée. Il n'est qu'un support matériel qui permet à la conscience de se manifester. [...]

[...] Dans l'expérience du remords, du repentir, la conscience coïncide avec le sentiment de culpabilité. Elle se manifeste aussi dans le cas de conscience lorsque l'homme est la proie d'un conflit de devoir. En littérature, Antigone illustre l'exemple de la conscience partagée entre le devoir juridique qui consiste dans le respect de la loi de Créon et le devoir moral qui la pousse à enterrer son frère. La conscience morale se manifeste en nous lorsque l'homme doit résister aux sollicitations de ses pulsions. [...]