influence, changement, extérieur, soi-même
L'expression « Devenir soi-même » sous entendrait qu'avant un moment donné on ne le serait pas encore. Cela semble tout d'abord parfaitement illogique dans la mesure où l'individu qui naît demeurera le même individu tout au long de son existence. Pourtant, le même individu, lors des premières années de son existence n'avait pas encore conscience de soi, il ne se considérait pas encore comme un individu, comme lui-même : Il n'était pas encore lui-même. Enfin, on ne peut jamais complètement devenir soi-même car l'expression de soi ne peut être entière et libre de toutes influences. Finalement, peut-il y avoir à affirmer que chacun devient soi-même ?
[...] Enfin on peut affirmer que chacun devient soi-même mais qu'il le sera que partiellement. En effet, être soi-même, c'est manifester sa conscience, sa pensée. Or les pensées peuvent être influencées par des éléments extérieurs, indépendants de la volonté. L'éducation est l'exemple typique d'un conditionnement de la pensée. L'extérieur délivre certaines idées que l'individu intègre alors et qu'il va donc réutiliser dans l'expression de sa conscience, autrement dit, dans l'expression de lui-même. Or étant des éléments extérieurs, ces objets ne peuvent être qualifiés de propre à l'individu. [...]
[...] En fait l'individu serait socialement un ensemble de qualités éphémères accidentelles. Le véritable être demeure à jamais invisible aux autres. Ce qui définit l'homme est donc l'existence par opposition à l'essence. Or les éléments qualitatifs extérieurs de l'homme sont provisoires. De ce fait, pour Sartre, ce sont les comportements, les actes qui font de l'individu ce qu'il est, non un prétendu caractère intérieur. L'individu a donc la capacité d'évoluer et de changer selon sa volonté. Sartre affirme que l'homme est condamné à être libre. [...]
[...] Deuxièmement, on pourrait affirmer que chaque individu deviendrait soi-même. En traitant le sujet de façon purement scientifique, l'individu, lors de son enfance et jusqu'à sa majorité, sera dans une période dites de croissance. Ainsi, l'individu évoluera physiquement, moralement, durant l'ensemble de sa jeunesse, et en particulier à l'adolescence. Il obtiendra une morphologie fixe, une maturité plus développé. L'individu deviendrait donc lui-même après cette période de croissance durant laquelle ses caractéristiques essentielles se stabiliseraient définitivement. Il deviendrait simultanément adulte à ce moment précis. [...]
[...] Un enfant qui aurait fait une petite bêtise avouera sa faute à ses parents en se désignant par son prénom. Si cet enfant s'appelle Charles, pour continuer l'histoire de notre exemple, il dit fièrement « Charles a fait ceci, Charles a fait cela. ». Il n'est pas encore conscient que Charles est lui-même: Charles n'est donc pas encore devenu lui-même. Ensuite, selon Descartes « La raison est la seule chose qui nous rend homme ». La raison, c'est-à-dire la faculté intellectuelle générale, serait donc l'unique faculté compétence qui puisse faire de l'homme l'homme, soit faire devenir l'individu lui-même. [...]
[...] La pensée est une faculté humaine qui est principalement formé de la conscience. Descartes voulait ainsi dire que s'il on pense, c'est-à-dire que s'il on fait preuve d'une activité de la conscience, alors on peut en conclure qu'on est, et plus précisément qu'on est soi-même. On fait donc référence ici à la conscience réfléchie. C'est grâce à la conscience réfléchie qu'un individu se saisit lui-même comme conscience, c'est-à-dire consciente d'être consciente. La conscience est alors essentiellement un retour sur soi. [...]
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