Pensées pour soi, Marc-Aurèle, stoïcisme, bonheur, ataraxie, connaissance de soi, nature, nature humaine, Epictète
Comme beaucoup de philosophies antiques, le stoïcisme est eudémoniste : il recherche les conditions du bonheur. Ce bonheur est associé à une forme de sérénité, à une absence de trouble, nommée l'ataraxie.
Or, les aléas des vies humaines posent un problème pratique : il semble difficile de rester paisible face aux malheurs et aux imprévus.
Ainsi, comment atteindre la quiétude nécessaire au bonheur ? Dans le livre IV des Pensées pour moi-même, l'empereur stoïcien Marc Aurèle s'efforce de décrire une méthode pour résoudre cette contradiction.
Selon lui, l'introspection est nécessaire pour atteindre l'ataraxie, car l'homme a en sa conscience tout ce dont il a besoin.
[...] Pensées pour soi, Pensées pour soi, Livre IV, Chapitre 3 - Marc-Aurèle (180) - Comment atteindre la quiétude nécessaire au bonheur ? Comme beaucoup de philosophies antiques, le stoïcisme est eudémoniste : il recherche les conditions du bonheur. Ce bonheur est associé à une forme de sérénité, à une absence de trouble, nommée l'ataraxie. Or, les aléas des vies humaines posent un problème pratique : il semble difficile de rester paisible face aux malheurs et aux imprévus. Ainsi, comment atteindre la quiétude nécessaire au bonheur ? [...]
[...] Ils ont tendance à « se retir[er] à la campagne, au bord de la mer, à la montagne. » et semblent donc penser que l'ataraxie se trouve là ils ne sont pas. Cette observation générale s'applique d'ailleurs aussi au destinataire des Pensées (voire au philosophe lui-même) : « Toi-même, tu as coutume de rechercher plus que tout ce genre de retraite. ». Le pronom personnel de la deuxième personne permet d'impliquer le destinataire et de donner une portée universelle au propos. C'est une attitude typiquement humaine que de chercher son bonheur dans l'ailleurs. [...]
[...] La capacité réflexive de l'homme a une fonction apaisante et lui permet de voir le monde d'un œil apaisé. Il n'a pas besoin de la terre vers laquelle il voyage (« campagne », « montagne » . ) mais seulement de son propre être. Le deuxième encouragement concerne la façon de mener la méditation : « avant tout, sans tourment ni tension excessive, sois un homme libre, regarde la réalité comme l'être viril, l'être humain, le citoyen, l'animal mortel que tu es. [...]
[...] L'homme se tourne vers le monde en quête de divertissement au lieu de rester seul face à lui-même. Marc-Aurèle signale avec la conjonction adversative « mais » que cette fuite vers l'ailleurs n'est pas une solution. Il la présente comme « la chose la plus stupide qui soit » : le superlatif insiste sur l'idée que le comportement le plus commun est loin d'être le plus raisonnable, surtout « alors qu'il [nous] est permis, au moment que [nous voulons], de [nous] retirer en [nous]-même[s]. [...]
[...] Le premier encouragement, métaphorique, concerne la nécessité de méditer. Marc Aurèle enjoint son destinataire à se retirer, non dans un endroit exotique, mais en pensée, grâce à un premier verbe à l'impératif : « Adonne-toi donc sans cesse à cette retraite ». La locution adverbiale « sans cesse » fait de cette pratique une obligation quotidienne, une activité qu'on doit réaliser sans modération. Elle apparaît comme pleinement bénéfique pour l'homme qui devient alors complètement lui-même (il se remplit de force, de joie, de « vigueur »). [...]
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