Pensées, Blaise Pascal, justice surnaturelle, règles, littérature, philosophe, lois humaines, lois universelles, justice universelle
Dans ce texte de Blaise Pascal extrait du recueil Les Pensées, l'auteur s'intéresse à l'établissement des lois humaines fondées sur la justice et le droit. Pascal traite de ce sujet en examinant au travers de l'histoire la position de l'homme dans la société et dans le monde. Pourquoi l'homme est incapable d'atteindre la justice surnaturelle qui pourtant existe ? Pourquoi se trouve-t-il dans l'obligation de créer ses propres lois ? Et comment s'y prend-il ? Dans ce texte, Pascal affirme l'existence d'une justice surnaturelle, mais que celle-ci n'est pas à la portée des hommes. Il expose les raisons invoquées et les moyens que se sont donnés les hommes pour s'organiser en une société stable.
[...] Tous les changements de l'homme ont corrompu ces lois et ont créé de l'injustice en acceptant les crimes et inceste. Mais Pascal propose la solution que la loi est basée sur la coutume en se basant sur les habitudes de chacun pour que ce soit plus juste, plus stable et surtout, pour que tout le monde soit d'accord. Encore une fois, toutes les personnes ne sont pas d'accord sur l'essence de la justice « l'un dit que l'essence de la justice est l'autorité du législateur, l'autre la commodité du souverain, l'autre la coutume présente ». [...]
[...] Pascal fini par proposer la solution que la loi est basée sur la coutume dans le but d'avoir une justice plus juste et équitable en respectant les habitudes de chacun. Il affirme donc que la seule justice qui est de nature universelle est celle de Dieu et que la justice humaine va varier selon les endroits, ce qui en fait une justice conventionnelle. Elle sera faite en fonction des décisions prises par les hommes. [...]
[...] On pourrait penser qu'il n'y a qu'une seule justice qui s'applique à tout le monde mais les lois changent comme change le climat « qui ne changent de qualité en changeant de climat », elles ne sont donc pas éternelles et changent en fonction du temps, des générations. Pour soutenir qu'il n'existe aucune loi universelle, Pascal utilise le relativisme extrême. Chaque peuple à sa morale et les hommes n'ont pas pu se mettre d'accord sur au moins un critère distinctif de la morale. Les lois n'ont donc aucune utilité puisqu'il n'y en a aucune de commune. Cependant, il n'est pas en train de dire qu'il n'y a aucune justice, il en existe bel et bien une justice universelle qui vient de Dieu, de nôtre nature. [...]
[...] Les tromper en instaurant une justice illusoire et basée sur des lois universelles mais qui restent au final subjectives. Il faut usurper la justice pour mettre en place une coutume. Elle a été introduite au hasard, « sans raison » et avec le temps elle est devenue « raisonnable ». Ce que Pascal veut dire c'est que le commencement s'est fait sans raison et qu'au fur et à mesure du temps, des époques, elle est devenue normale et sensée. Les législateurs sont obligés de montrer au peuple que la coutume est « éternelle » et « authentique » et en cacher le véritable commencement, fondement si ils ne veulent pas qu'elle prenne fin. [...]
[...] Ceux qui ont compris qu'il n'y avait pas de justice entre les hommes mais qui n'ont pas compris qu'il ne fallait pas le révéler. L'ordre n'est pas juste mais c'est ce qu'ils savent faire de mieux. Il existe bien une justice qui réside dans les « lois naturelles » et non dans les « coutumes » mais les hommes l'ont perverti du fait de leur mauvais penchant, d'où leurs propres lois qui les arrangent puisque rien ne peut être juste sans notre raison et que les lois changent selon les époques et les points de vue, il pense que du fait de son acceptation par tous, la coutume sera la justice. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture