La pensée et le mouvement, Bergson, intuition, être temporel, unité du moi, conscience, inconscient, Moi
La spécificité majeure de l'homme réside dans sa conscience de la mort. Or celle-ci n'est possible que parce que ce dernier a conscience qu'il est dans le temps, et cessera d'être un jour. Pour Bergson, l'intuition correspond d'abord à la conscience que l'on a des caractères propres du temps, de la durée. C'est pourquoi, dans La Pensée et le mouvement, il est important de s'intéresser de plus près à ce texte, dans lequel il s'agit pour lui de fixer, d'expliquer précisément le statut de cette intuition, c'est-à-dire de développer son objet, son rôle, sa nature. En effet, la relation entre l'intuition, le temps et la conscience ne semble pas évidente. On peut se demander comment ces trois éléments entrent en connexion, et comment l'intuition lie la conscience et le temps. Que tire-t-on de la connaissance des caractères propres au temps ? Ne pourrait il pas y avoir un retour de cette connaissance sur la conscience ? Quelle sont les enjeux de cette découverte ?
[...] On peut constater, après avoir analysé ce texte, que l'intuition permet à l'homme de concilier, d'une part, le moi comme condition première de l'expérience de la durée et, d'autre part, l'expérience de la durée comme condition de la conscience de soi. Ici, la relation entre l'intuition, la durée et la conscience est essentiellement développée sous le point de vue de l'individu. Pour aller au bout de l'analyse de l'intuition, il s'agirait pour Bergson d'établir le rôle de l'intuition dans la conscience d'autrui, car la conscience est la faculté mentale d'appréhender les éléments intérieurs mais aussi extérieurs. [...]
[...] Les trois dimension du temps sont toujours en connexion, et c'est ce qui crée le mouvement. Le passé est toujours conservé intégralement à travers chaque individu, et ainsi il subsiste dans le présent, et est constamment réengagé par celui qui le porte dans l'avenir. Cette implication de chacun, c'est ce qui fait que la durée est de l'ordre de l'esprit Après avoir caractérisé la durée, Bergson déduit qu'elle ne peut être comprise ainsi que par l'esprit, qui se reconnaît en elle. [...]
[...] Cette continuité, ou l'absence de séparation entre les états de l'être temporel, est constitutive de l'être temporel comme unité du moi (ligne 4 à L'intuition, en tant qu'elle nous fait mieux comprendre le temps à travers nous, nous fait aussi mieux comprendre ce qu'est ce nous ce que nous sommes. En effet, l'intuition se révèle être une faculté qui ouvre à la compréhension de soi par l'homme. Il ne se voit plus comme un être déstructuré, mais il se comprend désormais comme un tout. Plus rien en lui ne semble interposé mais tout est interaction. Cette idée, Bergson l'illustre par une métaphore entre l'être et le prisme. [...]
[...] Les moments de cession sont donc ici matérialisé dans l'image de la lumière tandis que les moments de résistance correspondent à une obscurité Ainsi l'intuition est une conscience immédiate mais aussi nécessairement élargie, et qui nous fait constater que l'inconscient est là Cependant peut-on avoir conscience de cet inconscient, alors même qu'il est en grande partie impalpable ? c. L'intuition comme conscience de l'existence de l'inconscient : la preuve qu'on ne peut pas tout connaître (ligne 12 à 13) Le troisième temps de définition de l'intuition se pose enfin : est-elle une conscience de l'inconscient ? La stricte logique affirmerait que cela est impossible. En effet, il semble contradictoire de pouvoir saisir, comprendre, connaître quelque chose qui ne se donne pas. [...]
[...] C'est pourquoi, dans La Pensée et le mouvement, il est important de s'intéresser de plus près à ce texte, dans lequel il s'agit pour lui de fixer, d'expliquer précisément le statut de cette intuition, c'est-à-dire de développer son objet, son rôle, sa nature. En effet, la relation entre l'intuition, le temps et la conscience ne semble pas évidente. On peut se demander comment ces trois éléments entrent en connexion, et comment l'intuition lie la conscience et le temps. Que tire-t-on de la connaissance des caractères propres au temps ? Ne pourrait il pas y avoir un retour de cette connaissance sur la conscience ? Quelle sont les enjeux de cette découverte ? [...]
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