Pascal débute son texte par énoncer un paradoxe qui est la thèse même de ce texte « La grandeur de l'Homme est grande en ce qu'il se connaît misérable ». En effet l'Homme se fait grand car il est capable de se reconnaître misérable. L'ambiguïté est immédiatement levée à la ligne 4, à l'aide du mot « Pensée ». La pensée est donc liée au fait de se connaître misérable (...)
[...] Lorsqu'on parle d' Homme on fait référence à tous les êtres humains, l'homme est donc un Homme. Ce qui se dit s'applique donc à tous. En tant qu'humains, nous avons la capacité de nous imposer des limites, et l'avantage unique de pouvoir nous-mêmes nous former, nous construire, et faire des choix, ce qui fait de chaque personne un être unique. L'individu peut alors être qualifié de souverain il se prend en charge et devient responsable. Tous les individus se ressemblent, certes certains le perçoivent comme cela, mais on peut affirmer, en accord avec les idées de Pascal, que l'on trouve en chaque personne une pensée, une conscience de soi, qui le caractérise proprement. [...]
[...] Il existe donc un paradoxe entre les deux visages de l'être humain. Tout d'abord, par sa fragilité, c'est un roseau, qui n'a pour seul rôle d'exister, qui est flexible, et dont l'esprit peut s'adapter à chaque situation. Pascal affirme ainsi qu' une vapeur, une goutte d'eau suffit à le tuer Mais il se distingue par sa pensée, qui le dote d'une force inégalable. Une nouvelle fois l'auteur maintien sa thèse, entre autres que le fait d'avoir conscience de ses gestes et de ce qu'il est, fait de l'Homme quelqu'un de grand et de noble, par l'emploi de la phrase quand l'univers l'écraserait, l'Homme serait encore plus noble que ce qui le tue (l.11) Ainsi il y a toujours une vie après la mort, car bien que le corps ne réponde plus, la pensée, elle, reste présente. [...]
[...] Pascal, Pensées (1660), 347-348 (Ed. Brunschvicg). [...]
[...] L'Homme est rendu digne car sa pensée, sa conscience, son langage, le distinguent le plus fondamentalement de toute autre sorte de vie sur la planète. L'Homme ne fait que penser, il doute, il juge, il comprend, s'imagine, et transmet ses idées ; il possède des facultés qui rendent possible la connaissance. De cette manière, la pensée dont l'Homme est doté, va lui permettre de réfléchir en adoptant une démarche philosophique. Celui-ci émet alors des théories sur le fonctionnement de la vie et ses mécanismes par exemple. [...]
[...] C'est ainsi que Pascal se questionne sur le fait de savoir en quoi la pensée fait la grandeur de l'Homme. Suit alors une description conceptuelle de l'être humain, de la ligne 5 à la ligne 8 ; tout comme René Descartes, Pascal nous impose une vérité absolue en sous-entendant que l'Homme n'est qu'une substance pensante le corps étant pour lui presque facultatif, et n'est d'ailleurs qu'une chose matérielle, car tout est dans l'esprit, l'homme se définissant seulement par sa pensée. [...]
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