Ovide, poète à cheval sur le Ier siècle avant notre ère et le Ier siècle de notre ère, à la renommée égale en son temps à celle de Virgile, rédigea plusieurs recueils de poésies élégiaques, notamment Les Amours, un ouvrage de poésie épique, les Métamorphoses et un manuel didactique, considéré plutôt comme une parodie de poésie didactique, l'Art d'aimer, Ars amatoria. Composé de trois livres, deux à l'usage des hommes et un à l'intention des femmes, l'Ars amatoria enseigne les techniques de la séduction à l'usage de ceux qui souhaitent partir à la conquête d'amours illégitimes. Immense succès populaire, l'ouvrage ne rencontra pas l'approbation de l'Empereur Octave-Auguste, qui aspirait à rétablir des valeurs morales en perte d'estime, et Ovide publia à sa suite les Remèdes à l'amour, qui expliquent comment ne pas céder à la tentation de l'adultère. L'ars amatoria est proposé également comme une des explications de l'exil d'Ovide à Tomes, village sur les bords du Pont-Euxin où il devait finir ses jours (...)
[...] Plusieurs césures peuvent être présentes dans un même vers. Dans le pentamètre, la césure est après le premier pied cataleptique (incomplet longue). Exemples: v1: Si -quis in hoc ar-tem po-pu-lo non no-uit a-man-di, (hexamètre) _ U U _ _ _ U U _ _ _ U U _ _ césures: trihémimère-penthémimère-hepthémimère (principale) v.2: Hoc le-gat et lec-to car-mi-ne doc-tus a-met. (pentamètre) _ U U _ _ _ _ U U _ U U U Donc, mélange de simplicité (simple et direct , les idées des distiques sont simples, le vocabulaire n'est pas particulièrement recherché), d'érudition (références mythologiques, mais surtout les substituts, plaisir intellectuel, clin d'œil au public cultivé car il faut connaître les noms des personnages, mais aussi leur origine (Haemonia), savoir qu'Ascra est la patrie d'Hésiode), d'éloquence (raisonnements), de jeu (vers 1 et faut il entendre doctus carmine ou doctus amet, savant en poésie ou savant en amour), et d'humour (Si quis in hoc populo non novit : figure d'ironie car tout le monde pense probablement le contraire, arte arte arte . [...]
[...] L'amour est personnifié, avec la majuscule au début, élevé allégoriquement, mais c'est aussi le nom de Cupidon, fils de Vénus, et donc une personnalité. La difficulté réside donc dans le fait que Vénus n'a pas fait du poète un enseignant de l'amour, mais le précepteur d'Amour, fils de Vénus, et donc possédant son propre caractère et capable de se montrer imprévisible, d'où les comparaisons ensuite aux différents animaux. allusion pastorale avec l'image du berger, servanti pecudes, et l'allusion au poète grec Hésiode et à ses Travaux et les jours. [...]
[...] Immense succès populaire, l'ouvrage ne rencontra pas l'approbation de l'Empereur Octave-Auguste, qui aspirait à rétablir des valeurs morales en perte d'estime, et Ovide publia à sa suite les Remèdes à l'amour, qui expliquent comment ne pas céder à la tentation de l'adultère. L'ars amatoria est proposée également comme une des explications de l'exil d'Ovide à Tomes, village sur les bords du Pont- Euxin où il devait finir ses jours. (présentation de l'extrait) Le livre I de l'Ars amatoria décrit avec détails les lieux possibles de rencontre et les manières de plaire à la maîtresse convoitée. Ovide explique le propos de son ouvrage dans le préambule. [...]
[...] Séquence I - L'Art d'Aimer d'Ovide: les conseils d'Ovide aux hommes et aux femmes Texte préambule, volonté de l'auteur à l'égard de tous ses lecteurs Siquis in hoc artem populo non nouit amandi, Hoc legat et lecto carmine doctus amet. Arte citae ueloque rates remoque mouentur, Arte leues currus: arte regendus amor. Curribus Automedon lentisque erat aptus habenis, Tiphys in Haemonia puppe magister erat: Me Venus artificem tenero praefecit Amori; Tiphys et Automedon dicar Amoris ego. Ille quidem ferus est et qui mihi saepe repugnet: Frenaque magnanimi dente teruntur equi; Et mihi cedet Amor, quamuis mea uulneret arcu Pectora, iactatas excutiatque faces. [...]
[...] Il s'érige en personnage de mythologie, n'allant pas jusqu'à pratiquer l'ubris en se plaçant au rang d'un dieu comme Apollon, mais il se présente comme un homme, peut-être un peu au-dessus des autres dans le domaine des techniques amoureuses, mais faillible aussi puisqu'il reconnaît ne pas toujours arriver à parvenir à ses fins dans le domaine amoureux (saepe, souvent). Se considère tout de même comme maître de Cupidon, Amour, fils de Vénus. Les références à Apollon et à Hésiode montrent l'ambition du poète. [...]
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