Ce texte d'Anders est extrait de L'obsolescence de l'homme (1956). Son idéologie et la vision qu'il porte sur le monde sont toutes deux très fortes, et de par sa réflexion il soulève un problème majeur. Ce dont il est question ici est le phénomène de retard qui se creuse entre l'Homme et tout ce qu'il produit. C'est un problème contemporain de cette époque, mais encore actuel aujourd'hui. L'Homme ne cesse de créer et de développer le monde qui l'entoure, chaque jour, à une telle vitesse que lui-même semblerait ne plus avoir le temps de s‘adapter. Mais la technologie est-elle vraiment un problème, à long terme, pour la société ? C'est la question principale autour de laquelle est construite la thèse d'Anders. Par extension elle révèle à elle seule bon nombre d'autres problèmes de société, voire bien plus profonds, dans des domaines plus philosophiques. C'est ce qu'Anders essaie de rendre compte à travers cet extrait, et c'est ce que nous allons tenter de comprendre de la même manière.
[...] En conclusion, on retiendra que dans notre monde tout évolue, mais que rien ne semble être prévisible, car trop de facteurs entrent en ligne de compte. Lorsque l'on essaie comme Anders de réaliser, d'exprimer ou comprendre tout ce que ce problème - aussi anodin ou discret soit-il - peut engendrer, on se retrouve face à un phénomène de radiation évolutive. Phénomène où tout évolue dans des directions qui divergent, souvent dû à un avancement temporel en déphasage. Le cas présent de l'étude du problème entre l'Homme et sa production - problème actuel et donc essentiel - permet de rendre compte de cette situation critique. [...]
[...] Il explique que des décalages de ce type existent partout dans le monde qui nous entoure, ils sont omniprésents, mais toujours de même type ! Ainsi Anders énoncera le décalage au sein du marxisme entre les idées qui sont propres à cette idéologie et la réalité effective qui en résulte. Autrement, il énonce un décalage entre l'action et la représentation : ce qu'on l'on fait n'a pas toujours la même ampleur ou le même goût que la représentation que l'on pouvait s'en faire. [...]
[...] Et là sont la force et l'intérêt de la réflexion qu'Anders porte sur le monde. Ainsi, dans ce même ordre d'idée, l'auteur fera la plus juste analogie, la plus classique entre la computing machine et l'homme qui se tient devant elle L'Homme qui a créé cette invention en devient esclave, dépendant, voire inférieur. Son besoin d'elle se nourrit de telle manière que l'Homme finit par former un ensemble avec celle-ci, et cet aspect-là est sans doute celui qui marque le plus fortement cette dépendance. [...]
[...] L'obsolescence de l'homme - Anders (1956) Ce texte d'Anders est extrait de l'L'obsolescence de l'homme (1956). Son idéologie et la vision qu'il porte sur le monde sont toutes deux très fortes, et de par sa réflexion il soulève un problème majeur. Ce dont il est question ici est le phénomène de retard qui se creuse entre l'Homme et tout ce qu'il produit. C'est un problème contemporain de cette époque, mais encore actuel aujourd'hui. L'Homme ne cesse de créer et de développer le monde qui l'entoure, chaque jour, à une telle vitesse que lui-même semblerait ne plus avoir le temps de s‘adapter. [...]
[...] Cette vision prométhéenne se développe en une foi en l'Homme et en ses capacités. C'est une idéologie selon laquelle si l'Homme avait été doté des capacités en sa possession aujourd'hui, c'est qu'il était destiné à un avenir grandiose, où en tout cas plus que ce qu'il n'est actuellement. Par cette idée de décalage prométhéen Anders explique alors qu'en se frottant à un tel problème, l'humanité s'est orientée différemment de la destinée à laquelle elle était vouée. Autrement dit, il y a un décalage entre ce que l'Homme aurait dû être et l'Homme qu'il est ; de même qu'il y a un décalage entre ce que l'Homme a conçu et sa capacité à suivre cette évolution. [...]
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