Deux attentes opposées à l'égard de l'histoire : objectivité et subjectivité. Objectivité au sens épistémologique : ce que la pensée méthodique a élaboré, mis en ordre, compris et ce qu'elle peut aussi faire comprendre. Autant de niveaux d'objectivité que de comportements méthodiques. Mais nous attendons une qualité de subjectivité de l'historien, subjectivité impliqué par l'objectivité attendue. Une histoire des hommes qui aide le lecteur instruit par l'historien à édifier une subjectivité de l'homme.
[...] Objectivité et subjectivité en histoire Paul Ricœur Deux attentes opposées à l'égard de l'histoire : objectivité et subjectivité. Objectivité au sens épistémologique : ce que la pensée méthodique a élaboré, mis en ordre, compris et ce qu'elle peut aussi faire comprendre. Autant de niveaux d'objectivité que de comportements méthodiques. Mais nous attendons une qualité de subjectivité de l'historien, subjectivité impliquée par l'objectivité attendue. Une histoire des hommes qui aide le lecteur instruit par l'historien à édifier une subjectivité de l'homme. [...]
[...] De logique, la définition de l'objectivité devient éthique, distinction entre une bonne et une mauvaise subjectivité de l'historien après une approche comme intention scientifique de l'histoire. III. L'histoire et la subjectivité philosophique L'usage philosophique de l'histoire des historiens : le lecteur achève le travail en faisant coïncider sa prise de conscience avec une reprise de l'histoire. A. L'histoire comme avènement d'un sens La clarté que je cherche sur moi-même passe par une histoire de la conscience. L'histoire pour sortir de ma subjectivité privée et éprouver en moi-même et par de là moi-même l'être-homme. Justifier le sens de l'histoire de la conscience. [...]
[...] L'historien pratique des modes d'explications qui excèdent sa réflexion. Distance historique : comprendre rationnellement c'est tenter de reconnaître, d'identifier or l'histoire nomme ce qui a changé, ce qui est aboli. Difficulté du langage historique, nécessairement équivoque. Contrairement au mathématicien, l'historien ne détermine pas le contour de la notion en dénommant. Il faut imaginer l'époque étudiée avec son futur (attente, craintes) et son passé (mémoire). Talent de l'historien : approcher de nous le passé historique en restituant la distance. L'histoire explique et comprend en dernier ressort les hommes. [...]
[...] L'objectivité de l'histoire et la subjectivité de l'historien Kant découvre la subjectivité qui fait qu'il y a des objets, rechercher la subjectivité de l'historien dans son intention, dans ses œuvres. Problème propre à l'historien : l'objectivité historique est incomplète par rapport à celle approchée par les autres sciences. Le choix historique : l'historien choisit la rationalité même de l'histoire, ce qui implique un jugement d'importance. L'histoire, à travers l'historien ne retient, n'analyse et ne lie que les évènements importants. Le vécu est décousu, le récit est signifiant en créant de la continuité. [...]
[...] L'histoire comme secteur d'intersubjectivité Au lieu de chercher l'ampleur et le système, le philosophe historien peut chercher l'intimité et la singularité. Il tente d'accéder à la question que l'autre philosophe est seul à avoir rencontrée et posée, à la question vivante avec laquelle le penseur s'identifie. Nous disons l'histoire au singulier, parce que nous attendons qu'un sens humain unifie et rende raisonnable cette histoire unique de l'humanité. Mais nous disons les hommes au pluriel et nous définissons l'histoire comme la science des hommes du passé, nous attendons que les personnes surgissent comme des foyers radicalement multiples d'humanité. [...]
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